Côte d’ivoire : les 4 conditions des évêques pour des élections libres et transparentes

La situation sociopolitique qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire à l’approche des élections présidentielles de 2020, n’a pas laissé indifférents les évêques du pays. Après le message du Cardinal Kutwa à l’endroit du président de  la République Alassane Ouattara le 30 décembre 2019 au cours de la messe en l’honneur de la paix, les évêques viennent d’adresser à nouveau un appel à l’exécutif.

C’est à l’issue de sa 114ème Assemblée plénière, que la conférence épiscopale de la Côte d’Ivoire (CECI) a proposé des alternatives pour que les élections présidentielles de 2020 se déroulent dans la tranquillité. Selon les évêques, ces élections représentent un tournant décisif pour la Côte d’Ivoire à cause de la situation sécuritaire dans le pays, et dans la sous-région « en raison de ce que représente la Côte d’Ivoire pour la partie occidentale de l’Afrique. »

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La réconciliation d’abord

« Au vu de cette situation, la première condition qu’il faut observer dans la préparation de ces élections doit être la réconciliation. Cette réconciliation suppose, voire exige le retour des exilés avec des garanties de sécurité et de réintégration, la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, sans exception et le dégel des avoirs » a notifié le message final de l’assemblée.

La deuxième condition à en croire les évêques est « celle de la concertation et du consensus ». Cette concertation pour les évêques permettra de prendre en compte les exigences et les aspirations légales de tous les acteurs qui sont impliqués dans la vie sociopolitique du pays ainsi que les avis éclairés de la communauté internationale.

L’instauration de l’Etat de droit

La troisième condition est relative à l’instauration et la consolidation de l’Etat de droit qui permet le respect de la constitution, afin d’éviter que nul n’ait l’intention ou la volonté de manipuler les personnes, les textes ni les institutions qui entreront en jeu dans le cadre du processus électoral. « La quatrième condition, qui est une conséquence logique de l’indépendance de la CEI, est celle d’une élection présidentielle ouverte, qui garantisse l’égalité des chances de tous les candidats désireux de compétir. La lutte contre l’exclusion trouverait ici tout son sens, » a rappelé les hommes de Dieu.

Enfin, les pères de l’église ivoirienne, ont invité les uns et les autres à prendre leçon du passé en vue de ne pas laisser aux générations montantes l’image d’une nation minée « par des dissensions politiques ». Ils ont également convié tous les ivoiriens à ne pas désespérer de l’avenir, en vivant sereinement l’année 2020 tout en pensant aux défis qu’ils ont à relever.

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