La visite de travail de Patrice Talon à Washington a pris fin mercredi. Mais avant son départ de la capitale américaine, le président béninois a accordé une interview à la Voix de l’Amérique (VOA). Entre autres questions abordées avec les journalistes de cette radio, la fermeture des frontières nigérianes et la réaction des pays anglophones de la Cedeao au sujet de la monnaie Eco après les annonces de leurs pairs de l’Uemoa.
Concernant le premier sujet, en l’occurrence la fermeture des frontières nigérianes, le numéro 1 béninois a laissé entendre qu’il y a eu « beaucoup de séances de travail et d’entretiens avec notre grand voisin (le Nigéria) pour remédier rapidement à cette situation ». « Théoriquement dans les semaines à venir, ça devrait se faire selon les engagements de nos voisins puisque nous avons pris les mesures. Les deux administrations douanières, la police de ces deux pays , pour entreprendre des missions de patrouilles » a-t-il poursuivi.
Le pensionnaire du palais de la Marina informe par ailleurs que cette coopération devrait satisfaire les exigences du Nigéria qui estime que les frontières sont trop poreuses et que les produits prohibés au Nigéria viennent facilement des pays voisins.
« La volonté d’aller à l’Eco et même vite ne met pas en cause du tout l’impératif de la stabilité monétaire ainsi que le respect des critères de convergence »
« Dans les prochaines semaines, ou les prochains jours, cette situation devrait se normaliser » a assuré le président béninois. Quant à la réaction des pays anglophones de la Cedeao en ce qui concerne la monnaie Eco, Patrice Talon a indiqué que ce n’est pas une remise en cause de la devise commune.
« Le Nigéria, les pays de la Cedeao qui ne sont pas membres de l’Uemoa n’ont pas remis en cause la monnaie unique. Ils ont fait état de ce que la monnaie Eco sera la monnaie unique de toute la Cedeao et non d’une partie de la Cedeao que sont les pays de l’Uemoa » clarifie le numéro 1 béninois.
Le nom Eco ne sera adopté que quand d’autres pays de la Cedeao vont intégrer cette monnaie unique. « Ils ont raison » reconnaît Patrice Talon. La naissance de l’Eco pour l’ensemble des pays de la Cedeao est un objectif noble de son point de vue. Mais l’impératif actuellement, c’est la stabilité monétaire.
« La volonté d’aller à l’Eco et même vite ne met pas en cause du tout l’impératif de la stabilité monétaire ainsi que le respect des critères de convergence » conclut le chef de l’Etat béninois.
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