Guillaume Soro : Traité d’égoïste, Mamadou Traoré prend sa défense

Mardi 28 janvier dernier, le président du mouvement politique GPS (Générations et peuples solidaires) Guillaume Soro a tenu une conférence de presse à Paris où il a révélé les divergences qui ont poussé à sa séparation d’avec son ancien allié le Président Alassane Ouattara. Après cette sortie médiatique de l’ancien patron de l’Assemblée nationale ivoirienne, certaines personnes l’ont pris à partie en le traitant d’égoïste puisqu’il ne pense qu’à ses intérêts personnels et non à ceux du peuple. Une réaction qui aura suffi pour faire sortir Mamadou Traoré, son lieutenant, pour s’en prendre à ceux qu’il qualifie d‘’émotifs’’.

Pour ce défenseur de Soro,  « on ne milite pas dans un parti politique comme on le fait dans une église ou dans une mosquée pour n’obtenir sa récompense que tout juste après sa mort » ou encore, « le milieu politique n’est pas celui des agneaux où on se caresse mais plutôt celui des lions qui se dévorent ». D’après lui, les hommes politiques ne luttent pas tout le temps pour le bonheur du peuple, mais également pour leur propre bonheur aussi. De même pour lui, les militants des partis politiques ne militent pas toujours pour les leaders politiques, mais ils militent dans l’espoir d’une éventuelle récompense.

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En politique c’est donnant donnant

Le peuple également, quand il vote pour un candidat, à en croire M. Traoré, ce n’est pas pour ses beaux yeux, mais pour obtenir enfin de compte des faveurs financières et autres, comme c’est le cas des élus qui sont très souvent sollicités. « En politique rien ne se fait gratuitement. En politique tout est intérêt. En politique c’est du donnant donnant. C’est pourquoi après son élection le maire ou le député est régulièrement l’objet de sollicitations financières et matérielles de ses électeurs » a affirmé le partisan de Soro

Le peuple selon Mamadou Traoré en politique, « n’est que le canal par lequel tout dirigeant aspire à réaliser ses ambitions et ses projets pour lui-même d’abord et pour le peuple ensuite ». Et c’est ce qui justifie selon lui, qu’une fois au pouvoir, les dirigeants agissent dans le sens de satisfaire le peuple, mais sans s’oublier eux-mêmes, car personne n’ignore qu’il n’y a pas  « plus ingrat, plus amnésique que le peuple ». Ayant signalé préalablement qu’il allait peut-être blesser certains ‘’émotifs’’, le professeur Traoré a affirmé par ailleurs que  « le peuple est considéré par la plupart des hommes politiques comme un bétail électoral. »

Soro, un éternel  »bon petit »

Ensuite, le protecteur de l’ancien chef rebelle a notifié que son ‘’ami’’ n’a pas fait son entrée en politique pour « toujours jouer les seconds rôles », ni pour « être un éternel ‘’bon petit‘’» en faisant certainement allusion au Président Ouattara qui avait affirmé récemment sur une chaîne internationale que Guillaume Soro est son fils. Pour Traoré, l’ancien Premier ministre est entré en politique afin de couronner une carrière de leader qu’il a entamé depuis la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) et la rébellion. Et le moyen le plus adéquat pour couronner cette carrière est de devenir Président de la République. « N’a-t-il pas le droit d’avoir des ambitions pour lui-même » s’est-il interrogé.

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