Intentions d'Erdogan en Libye : le message clair de l'armée algérienne

Ce mardi, alors que les offensives diplomatiques pour régler politiquement la crise libyenne semblaient avoir échoué et que les combats reprenaient autour de Tripoli, L’armée algérienne, elle avait choisi de mener des exercices de tirs et autres manœuvres militaires grandeurs nature à la frontière avec la Libye. Des manœuvres qui tendraient à avertir que l’Algérie était disposée à faire en sorte que la crise en Lybie ne déteigne pas sur sa stabilité territoriale et politique.

Une frontière à protéger

L’Algérie, qui partageait une frontière de 1 000 km avec la Libye, avait toujours déclaré craindre les retombées d’une éventuelle escalade en Libye. En 2018, déjà au plus fort de la crise libyenne, l’Algérie avait déjà  mené des exercices d’envergure. Les autorités du pays avaient alors déclaré que ces exercices visaient surtout à tester d’abord mais à montrer ensuite  la capacité de la puissance militaire algérienne à « réaliser ses objectifs dans une région géo-stratégiquement instable ». Cette fois encore, l’objectif des exercices n’auraient, semble t-t-il pas changé.

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Tout en insistant sur le principe de «neutralité», le président récemment élu du pays, Abdelmadjid Tebboune, aurait fait de la question libyenne une priorité depuis son investiture. Il déclarait en l’occurrence den, décembre dernier,  « L’Algérie est le premier pays touché par l’instabilité en Libye et nous ne nous laisserons jamais exclure du processus de paix libyen ». Cependant, les nombreuses divergences de point de vue, notamment avec la Turquie qui avait d’abord été associée dans une offensive diplomatique avant d’être écartée alors qu’Ankara décidait de l’envoi de troupes en Lybie.

Alger, se serait toujours opposé à l’implication militaire de la Turquie dans le conflit. Puisque selon les autorités algérienne, la présence sur le champ de bataille de puissances tiers rendraient difficiles d’éventuels pourparlers de paix. Une position que les récents évènements à Moscow, semblaient justifier. En tout état de cause devant recrudescence des combats à Tripoli, les autorités algériennes se seraient décider à entamer et à réitérer les « exercices » militaires à la frontière. Des manœuvres qui cette fois-ci avaient vu la participation de drones militaires en « situation réelle » d’intervention et de combat.

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