Après les deux attaques lourdement meurtrières perpétrées par les groupes djihadistes ces derniers jours contre des camps militaires du Niger, le président de la République, Mahamadou Issoufou a procédé ce lundi 13 janvier au remplacement du chef d’état-major des armées. La nouvelle a été communiquée à l’issu du conseil des ministres. Ahmed Mohamed, à la tête de l’armée nigérienne depuis plus de deux ans, va céder sa place au général de division Salifou Modi.
Depuis quelques mois, le pays est soumis à des attaques répétées, perpétrées par des organisations liées à l’Etat islamique ou à Al Qaïda. En un mois, 160 soldats nigériens ont déjà perdu la vie dans les attaques commises pas ces groupes. Le jeudi 9 janvier 2020, au cours de la dernière attaque perpétrées contre un camp militaire à Chinagodrar, une localité située à 200km environ de Niamey, 89 soldats ont succombé aux tirs des djihadistes. Quant à la première, commise à Inates, aux environs de la frontière du Mali, 71 militaires y ont perdu également leur vie.
Les hommages du président de la République
D’après la présidence nigérienne, le Président de la République est allé dans la matinée de ce lundi à la base aérienne de Niamey où il a rendu hommage aux 89 soldats décédés, en s’inclinant devant leurs corps. Après cette cérémonie, il s’est envolé pour la France où il prendra part dans la soirée à un sommet consacré à la situation sécuritaire dans le Sahel.
Par ailleurs, au cours de l’année 2019, selon le rapport de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), le nombre de vies humaines perdues lors des violences au Niger a été multiplié par quatre avec plus 400 victimes.
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