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Libye : Haftar appelle al-Sissi à l’aide pour contrer Erdogan

En Libye, le conflit s’intensifie et se régionalise. En effet, alors que la Turquie et d’ores et déjà confirmée être prête à envoyer ses troupes sur le sol libyen afin de venir en aide aux forces d’el-Sarraj, le maréchal Haftar a décidé de répliquer, appelant l’Égypte et son président al-Sissi à s’engager dans ce conflit.

Alors que la menace turque se précise, le maréchal Haftar a décidé de se tourner vers les représentants turcs afin de trouver une nouvelle source de renfort. Invité à l’occasion d’un voyage de deux jours, celui qui tente de reprendre Tripoli depuis avril dernier a effectivement rencontré le président Sissi, au Palais présidentiel. L’occasion pour les deux hommes d’échanger au sujet de la situation en Libye et des pistes envisagées afin de parvenir à une sortie de crise rapide.

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Haftar regarde en direction du Caire

Minée par un conflit depuis 2001 et la mort de Mouammar Kadhafi, la Libye fait face à une lutte des clans avec, d’un côté, l’Armée nationale Libyenne d’Haftar et de l’autre, le Gouvernement d’union nationale d’el-Sarraj. Si le GNA est soutenu par l’ONU, Haftar lui, peut compter sur divers soutiens dont celui du Caire qui apporte, à ce jour, une aide purement logistique aux forces engagées.

L’annonce de l’arrivée de soldats turcs en Libye pourrait toutefois changer la donne. Conscient du levier dont il dispose désormais, Haftar a donc décidé de jouer sur le sujet afin de pousser l’Égypte à grouper ses rangs alors même que, dès le départ, al-Sissi s’est toujours montré ferme sur le sujet d’une intervention en Libye, assurant ne pas vouloir franchir le pas. Ainsi, selon certaines sources, Haftar aurait affirmé que la guerre serait terminée le jour même où les premiers soldats turcs arriveront sur le sol libyen. Dès lors, l’Égypte se retrouvera avec des militaires d’Erdogan à quelques pas de sa frontière.

La Turquie, sur le point d’intervenir en Libye ?

La Ligue Arabe elle, semble toutefois craindre que la situation ne dégénère. Réunis du côté du Caire, les représentants des nations concernées ont estimé qu’il fallait à tout prix éviter l’ingérence internationale dans ce conflit. Un constat partagé par Ghassan Salame, envoyé spécial de l’ONU en Libye, pour qui l’annonce d’un accord entre le GNA et la Turquie représente une escalade relativement importante dans les tensions entre les acteurs engagés, escalade qui pourrait mettre le feu aux poudres et donner lieu à de nouveaux affrontements, d’une plus grande ampleur cette fois-ci. D’ailleurs, le Caire a estimé que cette entente cordiale n’avait aucune valeur légale, prouvant une nouvelle fois que la communauté internationale a les yeux rivés sur ce qu’il se passe du côté de Tripoli.

4 réponses

  1. Avatar de ROZIMI KERDEMI ROZIMI KERDEMI
    ROZIMI KERDEMI ROZIMI KERDEMI

    Ou se trouve les dictateurs sanguinaires et sauvage crime contre humaniteur

  2. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    N’en déplaisent à ceux qui n’ont comme projet pour l’Afrique que ce qui leur semble déboires pour l’Europe, les conséquences des manœuvres turques, sont évidentes et négatives.pour l’Afrique sud-saharienne,
    Comme l’attaque contre les kurdes a permis à des djihadistes de s’évader et d’arriver au Sahel, un regain de tension en Lybie, fera descendre des bandes armées en plus grand nombre vers le Niger, le Tchad, le Nigéria, le Burkina et le Mali.

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    (@_@)

  3. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    ERDOGAN est dans une stratégie d’expansion impérialiste régionale. Tout nostalgique qu’il est de la période ottomane, durant laquelle les turcs régnaient sur le monde arabe. Là son projet est d’accroitre son rôle en méditerranée et de contrer l’influence du plus grand pays arabe : l’Egypte.

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    (@_@)

  4. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    ERDOGAN est dans une stratégie d’expansion impérialiste régionale. Tout nostalgique qu’il est de la période ottomane durant laquelle les turcs régnaient sur le monde arabe. Là son projet est de contrer l’influence du plus grand pays arabe : l’Egypte.

    N’en déplaisent à ceux dont la seule boussole pour l’Afrique est les déboires que les soubresauts du monde peuvent causer aux occidentaux.Pour l’Afrique sud-saharienne, les conséquences sont évidentes et négatives.
    Comme l’attaque contre les kurdes a permis à des djihadistes de s’évader et d’arriver au Sahel, un regain de tension en Lybie, fera descendre des bandes armées en plus grand nombre vers le Niger, le Tchad, le Nigéria, le Burkina et le Mali.

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    (@_@)

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