Dimanche, l’Allemagne réussissait à réunir à amener à Berlin pour une rencontre au sommet, tous les protagonistes de la crise libyenne ; les parties en conflit et leurs différents alliés. Un sommet qui avait été convoqué après l’échec des pourparlers de Moscou induite par la Russie et la Turquie, il y a une semaine et visait surtout à offrir aux acteurs principaux de la crise une opportunité de trouver avec l’aide d’autres nations une solution politique au différend. Mais à Berlin, Al-Serraj et Haftar refusaient encore une fois de s’asseoir à la même table ; et Alger de se proposer de travailler à une médiation.
Moscou, Berlin et ….bientôt Alger
A Berlin, le collège des puissances internationales présentes auraient mis un point d’honneur à définir une feuille de route et des directives pour, sinon y mettre tout de suite fin, du moins sérieusement encadrer un conflit qui n’aurait que trop duré et continuait de faire des milliers de déplacés. Parmi ces résolutions figuraient en bonne place un engagement de toutes les parties présentes de « à s’abstenir de toute ingérence dans le conflit armé ou dans les affaires intérieures de la Libye ».
Un point crucial alors que le conflit tendait à s’internationaliser avec l’ONU, la communauté Internationale et la Turquie d’une part et d’autre part, la Russie, et des pays de la ligue arabe. Mais aussi et surtout, un engagement à « respecter et mettre en œuvre sans équivoque et pleinement, l’embargo sur les armes », ainsi que ; un clin d’œil précis ici à la Russie et à la Turquie; « à s’abstenir de toute activité exacerbant le conflit(…) y compris le financement de capacités militaires ou le recrutement de mercenaires »
Fait marquant toutefois, toutes ces décisions auraient été discutées et adoptées en l’absence des principaux protagonistes. Comme à Moscou, les hommes forts de Tripoli et de Benghazi, Al Serraj et Haftar, bien qu’étant présents à Berlin, avaient refusé d’assister en personnes aux discussions et de s’asseoir à la même table. Du coup la question de l’implémentation véritable des résolutions du sommet tendait à se poser.
Car selon le président algérien Abdelamadjid Tebboune, les résolutions avaient beau être claires, il n’en demeurait pas moins que la feuille de route restait « contraignante pour les parties ». Aussi Alger se proposait-elle de réussir là où Moscou et Berlin avaient échoué ; « encourager les parties libyennes à s’asseoir autour de la table (…) et à abriter le dialogue escompté entre les frères libyens ». Car toujours, selon le président Tebboune, son pays aurait par sa proximité avec la Lybie, « œuvré intensément » et « loin des projecteurs » pour le maintien du cessez-le-feu entre les parties.
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