Libye : l'Arsenal de guerre d'Erdogan est arrivé

L’annonce a été confirmée par les officiels français. En effet, le porte-avions français Charles-de-Gaulle a confirmé avoir repéré ce mercredi un cargo acheminé par une frégate turque. Selon toute vraisemblance, ce navire transportait des véhicules blindés de l’armée turque, à destination de Tripoli, en Libye, où Erdogan a confirmé que son pays allait s’engager. 

Battant pavillon libanais, le cargo transportant le matériel turc a ensuite fait une petite escale du côté de la capitale libyenne afin d’y décharger le matériel transporté. Une annonce qui intervient dans un contexte particulier puisqu’il y a quelques heures seulement Emmanuel Macron c’est une nouvelle fois mis la Turquie à dos en affirmant qu’étaient actuellement transportés des mercenaires syriens en Libye, via des navires turcs. Une sortie qui a provoqué un incident diplomatique entre les deux nations, la France accusant formellement Ankara de ne pas respecter les accords entrevus à l’occasion de la dernière conférence de Berlin.

Macron accuse, Erdogan répond

Une attaque que n’a pas supporté Recep Tayyip Erdogan. En effet, ce dernier a très vite pris la décision de répondre à Emmanuel Macron, qui n’a pas dénoncé la vente d’armes en Libye, par les Emirats ou l’Égypte, au profit des forces de l’ANL, l’armée nationale libyenne, du maréchal Haftar. Tenue le 19 janvier dernier, le sommet international de Berlin avait, semble-t-il, permis de dégager quelques pistes à suivre dans les mois à venir pour les acteurs engagés sur le dossier syrien. Ainsi, tous se sont engagés à cesser la livraison d’armement en Libye et surtout, à ne pas interférer dans les affaires courantes du pays.

L’ONu tire la sonnette d’alarme

Problème, il semblerait que, malgré ces accords, personne ne soit réellement en mesure de les tenir. Ghassan Salamé, émissaire spécial envoyé par l’ONU en Libye a d’ailleurs tenu à dénoncer ces violations récurrentes des engagements pris, pointant du doigt toutes les nations engagées, qui ne cessent de livrer armement et munitions aux deux partis qui se font face en Libye. Selon lui, le fait que rien ne soit vraiment mis en place afin de stopper le conflit pourrait précipiter Tripoli dans une guerre sans fin et surtout, internationale.