Depuis quelques jours au Portugal, des voix s’élèvent pour condamner les propos racistes dont a été victime la députée Joacine Katar Moreira. Cette femme âgée de 37 ans, d’origine Bissau-guinéenne a été la cible du chef du parti populiste et anti-système Chega, André Ventura. Le péché de la femme politique a été de défendre la restitution d’œuvres d’art à d’anciennes colonies par la proposition d’un texte de loi.
« Je propose que la députée Joacine soit renvoyée dans son pays »
Sur sa page Facebook, André Ventura n’a pas porté de gants pour rappeler à la députée qu’elle n’est pas chez elle au Portugal. Elle fera également remarquer que son pays gagnerait beaucoup à renvoyer la femme dans son pays d’origine. « Je propose que la députée Joacine soit renvoyée dans son pays d’origine. Ce sera bien mieux pour tout le monde… son parti inclus. Mais surtout pour le Portugal ! » a notamment laissé lire sur le réseau social de Mark Zukerberg le chef du parti populiste et anti-système Chega.
Le gouvernement portugais par le biais de la ministre de la Justice, Francisca Van Dunem a condamné les propos à caractère raciste dirigé contre l’historienne née en Guinée-Bissau. Selon les propos de cette femme politique portugaise de couleur et née en Angola, le discours à caractère xénophobe qui a commencé par envahir les institutions du Portugal a fini par atteindre le parlement.
« Des attaques personnelles constantes… »
La formation politique de la victime a également réagi face à cette situation et a dénoncé « les attaques personnelles constantes et les références à caractère raciste » dirigée contre la députée Joacine Katar Moreira qui est la seule représente du parti au parlement portugais.Elle fait partie des trois premières femmes noires à faire leur entrée au parlement portugais à l’issue des dernières élections législatives.
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