Présidentielles en Guinée Bissau: couacs sur les résultats du second tour

Le 29 Décembre dernier, la Guinée-Bissau se rendait aux urnes pour élire un nouveau président lors du scrutin du second tour. Les électeurs avaient dû choisir entre Domingos Simoes Pereira du parti au pouvoir traditionnel et la figure de l’opposition Umaro Sissoco Embalo, les deux finalistes du premier tour des élections de novembre. Ce vendredi, alors que la structure chargée de conduire les élections au plan nationale avait déclaré, Embalo, vainqueur ; la Cour Suprême elle, demandait un recomptage des suffrages.

Quiproquo autour du vainqueur

Après le premier tour des élections de Novembre, le candidat du parti au pouvoir, Domingos Simoes Pereira,  était sorti en tête avec 40 % des suffrages exprimés suivi de près par son principal rival, l’ancien général des armées, Sissoco Embalo avec 27.65%. Mais les deux candidats n’ayant pu obtenir la majorité exigée, un second tour des élections avait donc dû être organisé.

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Pour le second tour le 29 Décembre dernier, l’ancien premier ministre Embalo ; aurait réussi à fédérer autour de lui un nombre non négligeable de candidats malheureux, comme le président sortant, Jose Mario Vaz, 12,41% et Nuno Gomes Nabiam, une figure de l’opposition, 13,16%. Du coup, Umaro Sissoco Embalo, arrivait pour ce second tour,  à rafler la mise avec 53,55% des voix contre 46,45% pour Pereira et était de ce fait déclarer vainqueur.

Mais pour le candidat malheureux Pereira, ancien premier ministre lui également, actuel vice-président du pays et candidat de la majorité parlementaire, les élections  auraient été entachées de fraudes et d’irrégularités. Le vice-président avait donc dès la proclamation des résultats par la Commission Nationale électorale, émis des réserves alléguant que les votes exprimés avaient dépassé le nombre d’électeurs inscrits dans certains bureaux de vote. Des allégations qu’avait d’abord rejeté la Cour Suprême au 12 janvier dernier, avant ce vendredi, de demander un recomptage des voix

Embalo aurait de prime abord déposer son recours devant la Cour Suprême, qui l’aurait rejeté au motif que le recours aurait dû être d’abord déposé auprès de la commission Nationale électorale et qu’il appartenait à l’institution de le lui transmettre. Du coup le revirement de ce vendredi, laissait bien des observateurs perplexes, et laissait craindre une période post-électorale à remous dans un pays qui connaissait sa première alternance démocratique depuis 25 ans.

Une réponse

  1. Avatar de HB
    HB

    « Des allégations qu’avait d’abord rejeté la Cour Suprême au 12 janvier dernier, avant ce vendredi, de demander un recomptage des voix »: C
    Ce n’est pas du tout ce qui est écrit dans les attendus de la Cour suprême de justice. Il n’y a aucun revirement de la Cour, qui attend toujours que les actes de l’apurement des résultats des élections lui soient transmis dans la forme.

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