Les avocats de Donald Trump n’y vont pas par quatre chemins. Pour eux, le président Donald Trump n’a rien fait de mal. Aussi demandent-ils au Sénat de rejeter l’acte d’accusation contre l’actuel locataire de la Maison Blanche, et « de l’acquitter immédiatement ». Le procès en destitution de Donald Trump est donc ainsi lancé au Sénat depuis jeudi et a commencé avec la prestation de serment des sénateurs pour entrer dans leur nouveau rôle de jurés.
Les vrais débats commenceront mardi 21 janvier 2020 à 13 heures. Les débats seront présidés par le président de la Cour suprême John Roberts. Donald Trump n’est pas obligé de comparaître devant le Sénat et sera représenté par ses avocats. Il est accusé d’abus de pouvoir pour avoir voulu forcer la main au président ukrainien et l’obliger à ouvrir une enquête sur son rival politique Joe Biden, allant jusqu’à instrumentaliser une aide militaire que la Maison Blanche devrait apporter à l’Ukraine en conditionnant l’aide à l’annonce de l’ouverture de l’enquête.
Une accusation fondée sur un « processus truqué »
Le président américain actuellement à Davos en Suisse a critiqué ce lundi les Démocrates du Congrès qu’il accuse de se livrer à une « chasse aux sorcières » en tenant si tant à ce procès en destitution. Dans un mémorandum de 110 pages, ses avocats dénoncent une accusation fondée sur un « processus truqué » ayant mené à « une perversion dangereuse de la Constitution ».
Les Démocrates du Sénat espèrent pouvoir faire comparaître quatre précieux témoins liés de près à l’affaire car ayant travaillé avec Donald Trump à l’époque des faits. Mais les Républicains ne l’entendent pas de cette oreille et comptent bien accélérer les choses afin d’offrir à Donald Trump un procès éclair et un acquittement rapide malgré toutes les interventions prévues pendant le procès.
Le résultat de ce procès en destitution est néanmoins connu d’avance. Si les Démocrates dominent la Chambre basse du Congrès et ont pu facilement obtenir le nombre de voix requises pour envoyer Trump devant le Sénat, ils sont minoritaires à la Chambre haute, le Sénat. Les républicains disposent de 53 voix sur 100 et font bloc derrière leur président qui ne sera certainement pas inquiété aux termes des débats.
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