Les propos de Ségolène Royal avait provoqué un choc dans le milieu scolaire, notamment dans les départements et territoires d’Outre-mer (Dom Tom). L’ex-ministre et ambassadrice des pôles était questionnée sur RMC à propos de l’affaire Matzneff, du nom du sulfureux écrivain alors cinquantenaire qui avait une préférence clairement affichée pour les filles de moins de 16 ans. Et les déclarations de Ségolène Royal étaient des plus choquantes.
« Avant on mutait discrètement les (enseignants) pédophiles si possible dans les Outre-mer comme ça c’était loin et on n’en entendait plus parler », affirmait Ségolène Royal sur RMC le 3 janvier dernier. Une déclaration qui a fait le tour des réseaux sociaux où elle est apparue quelques semaines après sa diffusion. Des propos qui ont déclenché un torrent d’indignation sur les réseaux sociaux.
Macron invité à « rassurer » les DOM TOM
Une affirmation prise très au sérieux par le collectif des maires de la Guyane, d’autant qu’elle provient d’une ex-ministre de l’éducation. L’ex-ministre déléguée de l’Enseignement scolaire auprès du ministre de l’Education du gouvernement Jospin précise d’ailleurs qu’elle a avait été chargée des premières instructions concernant lesdits dossiers et qu’elle avait fait l’objet de « menaces » alors qu’elle travaillait sur ce sujet « tabou » du système éducatif qu’est la pédophilie.
L’association des maires de Guyane, dans une lettre ouverte adressée au président de la République Emmanuel Macron, a réagi à ces déclarations. Une lettre ouverte à travers laquelle les maires expriment leur impression d’appartenir à une autre France et demandent à leur président de les « rassurer quant aux vérifications judiciaires inhérentes aux professions en contact avec (la) jeunesse ». Ceci aussi pour rassurer les « enseignants qui pourraient être injustement soupçonnés ». Une sortie de Ségolène Royal qui n’a pas fini de faire parler.
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