Quand Kagame demande à Museveni de joindre l'acte à la parole

Les tensions entre l’Ouganda et le Rwanda persistent. Pourtant, grâce aux nombreuses médiations de leurs pairs dans la sous-région, Paul Kagamé et Youri Museveni auraient dû enterrer la hache de guerre et recommencer à entretenir des relations cordiales au grand bonheur des populations frontalières. Mais ce mercredi, à Kigali, alors qu’il recevait une soixantaine de diplomates, le président rwandais avait de nouveau dit ses griefs vis-à-vis de ce frère ennemi ougandais.

Kagame demande la réciprocité

A Luanda, en Angola, en août de l’année dernière Kagame et son voisin du nord, Museveni avait convenu d’un plan de sortie de crise et de nombreux accord qui devaient in fine mettre fin à la « méfiance » entre les deux administration, vieille de plusieurs années. Mais peu de peu de progrès avaient été fait et des frontières entre les deux pays restaient fermées ; empêchant la libre circulation des biens et des personnes ; un gros handicap non seulement pour les nationaux, mais également pour les opérateurs économiques sous-régionaux.

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Ce mercredi à Kigali, le président rwandais s’était fait fort de rappeler que « l’intégration des régions et des communautés ne se produisait pas simplement parce que vous en faites un slogan » et que lui et M. Museveni devraient normalement, retourner bientôt à Luanda, pour examiner « les progrès réalisés » dans la mise en œuvre de ce qui avait été convenu lors de la première réunion. Des progrès il y en avait eu très peu et cela, le président Kagamé l’avait attribué à la difficulté que son pays avait à entretenir de bonnes relations avec son voisin du Nord.

Pour Kagamé, l’Ouganda ne pouvait faire arrêter ses ressortissants et leur faire subir toutes sortes de sévices et ensuite venir devant la face du monde et prétendre que les problèmes frontaliers étaient des absurdités, « Traitez votre voisin comme vous voulez être traité » avait déclaré le président rwandais. Et M. Kagamé d’expliquer que « Les communautés auront toujours des voisins(…)  Selon la façon dont je traite mon voisin ou la façon dont le voisin me traite, nous pouvons avoir la liberté de mouvement, et des relations cordiales. Mais si mon voisin me dit, si je te trouve dans ma résidence, je te ferai quelque chose. Il en résulte que vous créez maintenant une frontière, une ligne entre votre maison et la sienne. Juste par la déclaration. »

Une réponse

  1. Avatar de CESAR
    CESAR

    Kagame est effectivement l’homme fort dans notre région de sorte qu’il s’est même permis de narguer celui qui l’a fait à qui donc il doit ce qu’il est aujourd’hui ou est devenu.
    Pour lui, l’ingratitude et la malhonnêteté sont des qualités et nullement des défauts.
    Qui est le vrai Kagame ? Ceux qui veulent connaître Kagame réel trouveront la réponse sur le site internet de Musabyimana Gaspard en l’occurrence sa biographie détaillée.
    Question : y-a-t-il un problème entre Kagame et Museveni ? La réponse est négative.
    Kagame est ce qu’il est actuellement grâce à Museveni. Il s’agit d’un petit litige tenant à la nature même de Kagame. Au vu de son complexe intellectuel intrinsèque et chronique, par ses agissements envers le Museveni, son ex-mentor et patron, il a entendu et entend lui signifier qu’il n’est plus Kagame, son obligé mais qu’il est Kagame, président du Rwanda et qu’il est conséquemment au même niveau que lui. La maladie grave dont souffre Kagame, liée à son complexe ci-dessus indiqué est qu’il est allergique à un débat ou dialogue contradictoire avec qui que ce soit. Pour lui, l’acceptation des erreurs et sa mauvaise foi constitue un crime de lèse-majesté à son endroit.
    Sur le problème qui l’oppose avec Museveni à savoir les anciens officiers de l’armée ougandaise, fondateurs du FPR qui ont fui le régime de leur camarade Kagame et qui ont conservé leurs liens avec leur ex-commandant en chef à savoir Museveni, pour Kagame, Museveni ne doit pas avoir des liens les ex-officiers de son armée dont certains ont des parents et les centres d’intérêt en Ouganda. Il doit s’incliner devant la volonté de Kagame : les liquider physiquement car ils constituent une menace pour son régime.
    Le litige entre Kagame-Museveni est donc le refus de ce dernier de liquider physiquement et/ou d’avoir des liens avec les opposants politiques au régime Kagame. Museveni a mis en échec assassinats de ces ex-camarades de Kagame qui sont sur le sol ougandais par les membres des escadrons de la mort envoyés par Kagame en Ouganda pour faire le travail. Aussi, Museveni a refusé de les arrêter et les lui expédier comme des colis avariés. Par ces actes, Museveni est alors devenu ennemi temporaire de Kagame.
    La réalité est la suivante. Si sur ordre de Kagame, les policiers et soldats rwandais tuent publiquement les paysans rwandais et ougandaise qui tentent de braver l’interdiction d’aller en Ouganda qui a été décrétée par ce premier, force est de constater le silence de tombeau de la part de Museveni sur ces crimes flagrants contre les citoyens ougandais. Son silence signifie que les liens entre lui et son ex- directeur adjoint, tortionnaire notoire, de Basiima House ou Centre de Torture sont plus forts que la vie d’un citoyen ougandais.
    Aussi, si Kagame a interdit les Rwandais frontaliers avec l’Ouganda d’aller de l’autre côté de la frontière pour voir leurs parents et/ou acheter des produits, sachant que c’est l’Ouganda qui nourrit le Rwanda et que toute violation de cette interdiction est sanctionnée par la mort, force est de constater que les liens financiers entre les banques ougandaises et les banques rwandaises d’une part et entre les grands opérateurs économiques rwandais, associés des oligarques du régime Kagame dans divers secteurs de la vie économique et financière et leurs partenaires ougandais n’ont d’autre part continuent. Du côté bancaire, les opérations financières et le blanchiment de capitaux, méfait notoirement connu ici au Rwanda, par les oligarques du régime Kagame sous la direction de celui-ci continuent. Une de grandes activités de la Banque Kagame dite Banque de Kigali (actionnaire majoritaire, soit 40% du capital de la Banque) est le blanchiment de capitaux. C’est une activité très porteuse. Il est établi que Kagame est milliardaire et bien positionné dans la cour des dirigeants africains milliardaires. Il en de même de Kabarebe James, son homme à tout faire et conseiller spécial de la sécurité nationale. Plusieurs sociétés dédiées au blanchiment de capitaux sont connues ici au Rwanda. Les oligarques du régime Kagame, au premier rang celui-ci ne payent pas d’impôts alors que les paysans rwandais sous peine d’être renvoyés en prison, doivent s’acquitter annuellement treize impôts dont celui du FPR. Les terroristes et trafiquants internationaux notoires et recherchés par divers Etats voyagent avec les passeports rwandais et ont des comptes bancaires au Rwanda en particulier dans la Banque Kagame ci-dessus indiquée.
    Au vu de l’ensemble des faits, il n’existe aucun problème entre Kagame et Museveni. Les conférences en Angola et ailleurs pour prétendument trouver une solution à ce problème sont des mises en scène de mauvaise qualité.
    Il convient de préciser que ces opposants à Kagame soutenus par Museveni sont tous Tutsi et nullement Hutu.
    Tous les faits ci-dessus évoqués sont vérifiables car ils sont de notoires ici au Rwanda.

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