Vive tension dans la capitale congolaise l’avant-midi de ce lundi 6 janvier 2020. Des centaines d’étudiants de l’Université de Kinshasa sont descendus dans la rue pour protester contre la hausse des frais académiques.
D’après les manifestants, les frais sont passés de 253.000 francs congolais à 490.000 pour certaines classes et de 210.000 à 410.000 pour d’autres classes, d’où cette manifestation de colère afin d’exiger que ces montants soient revus à la baisse, vu la conjoncture économique actuelle eu pays.
Gaz lacrymogènes pour la répression
La police s’est vite déployée sur le lieu de la manifestation et a fait des tirs de sommation et bombes à gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires qui commençaient à manifester par la violence.
« Les étudiants voulaient descendre au centre-ville, ils ont le droit de manifester mais doivent le faire sans violence et à l’intérieur de leur campus universitaire, nous faisons tout pour éviter les dégâts mais les manifestants se montrent aussi très violents », a dit le général Sylvano Kasongo, chef de la police à Kinshasa joint par la LNT.
La présence des éléments de l’ordre a été renforcée sur plusieurs artères de la ville notamment au rond-point Ngaba, rapporte la même source. L’on compte en revanche plusieurs blessés côté manifestants et des interpellations.
Un véhicule incendié et 4 policiers grièvement blessés
Dans un message publié sur les réseaux quelques minutes après nous avoir accordé un entretien, le commissaire divisionnaire provincial ville province de Kinshasa, déplore l’incendie d’un véhicule appartenant à un chef des travaux de l’Université de Kinshasa, et 4 policiers grièvement blessés.
Une violence des étudiants, condamnée par la police. Sylvano Kasongo affirme pour sa part que la police « n’utilise que les gaz lacrymogènes et autres armes non létales pour disperser les manifestations ».
Glody Murhabazi, Correspondant en RDC
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