Soupçon de financement libyen : Nouveau rebondissement en France

Alexandre Djouhri

Protagoniste important dans l’affaire des financements occultes libyens de la campagne présidentielle de Sarkozy, Alexandre Djouhri, l’homme d’affaires franco-algérien, assigné à résidence à Londres, serait arrivé ce jeudi soir en France via l’aéroport Paris Charles de Gaulle et aussitôt remis aux autorités françaises. Il devrait comparaitre ce vendredi devant les juges dans le cadre de sa mise en examen pour son rôle présumé dans le ‘’LybianGate’’ de la campagne Sarkozy de 2007.

Un acteur clé pour l’instruction judicaire

Alexandre Djouhri était recherché par les enquêteurs français pour « pour corruption active et blanchiment d’argent » Mais pas seulement, selon des documents judiciaires , l’homme serait sous le coup d’inculpation pour huit autres chefs d’accusation dont ceux de « complicité de détournement de fonds publics (…), recel de détournement de fonds publics (…), et blanchiment de détournement de fonds publics par une personne chargée d’une mission de service public ». Et pour cause, l’homme d’affaire serait soupçonné d’avoir versé 500 000 € à un proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant afin que celui-ci utilise « sa position » pour l’aider dans ses « affaires ». En outre Alexandre Djouhri,  aurait en 2008 opérer la vente à 10 fois sa valeur, d’une villa sise à Mougins, dans le sud-est de la France ; à un fonds libyen géré par Bachir Saleh, l’ancien chef de cabinet libyen de Mouammar Kadhafi.

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Sous le coup d’un mandat international, Alexandre Djouhri,  avait été arrêté à Londres en Janvier 2018. Mais au cours de son audition par la justice anglaise en février de cette même année, Djouhri avait fait appel de la décision d’extradition, déclarant être la victime «d’un piège judiciaire». Ce même mois il bénéficiait d’une liberté sous caution pour des raisons médicales, une chirurgie cardiaque, et depuis était assigné à résidence. Mais ce mercredi, 22 janvier , Vanessa Baraitser, juge au tribunal d’instance de Westminster à Londres ; se déclarant « convaincue qu’il n’y a pas ou pas de preuves suffisantes que les autorités françaises aient manipulé ou utilisé des procédures pour opprimer ou causer un préjudice injuste à M. Djouhri » ; ordonnait son extradition.

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