Soutiens à Yahya Jammeh : une contre-manifestation organisée à Banjul

Ce  samedi 25 janvier 2020, plusieurs manifestants sont descendus dans les rues de Banjul pour manifester en réclamant justice contre les atrocités commises par l’ancien président Yahya Jammeh. Tous, habités en T-shirts blancs, sur lesquels il est écrit ‘’la justice doit prévaloir’’, les protestataires portaient sur eux des images des victimes du régime de M. Jammeh, comme celle de Deyda Hydara, le correspondant de l’AFP assassiné en 2004  par des fanatiques de l’ancien président. Ces manifestants ont circulé dans les rues Banjul en lançant des slogans comme ‘’nous voulons la justice et nous la voulons maintenant’’, d’après des reporters sur place.

Venue à la tête de la Gambie par un push en 1994, Yahya Jammeh a conduit le pays pendant 22 ans avec un régime militaire sous lequel de cruelles oppressions, plusieurs cas d’assassinat, de viols et de tortures ont été enregistrés. En janvier 2017, il a été contraint à l’exil en Guinée Équatoriale grâce à une intervention militaire, suite aux élections présidentielles auxquelles il a perdu face à son adversaire Adama Barrow.

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Les mise en garde du minstre de la justice

Très récemment, plusieurs de ces soutiens avaient manifesté également à Banjul pour exiger son retour au pays. Selon ces manifestants, depuis son départ du pouvoir, la situation se dégrade de jour en jour. Par ailleurs, certaines parties de la population contestent Adama Barrow lui aussi en exigeant son départ du pouvoir alors que ses soutiens à lui, manifestent de leur côté pour qu’il finisse son quinquennat. 

Au cours de la semaine écoulée, Abubacarr Tambadou, le ministre gambien de la justice avait martelé que si l’ancien président Yahya Jammeh se hasardait à retourner au pays, il serait immédiatement mis aux arrêts et traduit en justice pour tous les crimes commis au cours de sa gestion du pays.

Ce que veulent les associations des victimes

En outre, les victimes du pouvoir de Jammeh se demandent par ailleurs s’ils obtiendront justice nonobstant toutes les pressions que des organisations internationales mettent sur le gouvernement.  « Nous demandons au gouvernement d’agir rapidement, parce qu’une justice tardive n’est pas une justice. Yahya Jammeh doit être arrêté et jugé » a affirmé une veuve dont le mari a été victime du gouvernement militaire de Yahya Jammeh.

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Les associations de victimes se battent également de leur côté pour que les partisans de l’ex-président n’aient plus d’autorisation de manifestion jusqu’à ce que la commission vérité et réconciliation mise en place pour la circonstance finisse ses travaux.

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