Entre les États-Unis et l’Iran, la situation a pris une tournure inattendue après que Washington et les gardiens de la Révolution aient confirmé la mort du général Qassem Soleimani. Abattu à la suite d’une frappe de l’armée américaine en Irak, ce dernier laisse derrière lui un héritage important aux yeux de Téhéran.
Résultat, l’Iran a confirmé imaginer une riposte. À ce stade, nul ne sait de quelle façon Téhéran envisage de répondre aux attaques et aux provocations américaines mais la tension se fait palpable, un drapeau rouge synonyme de guerre imminente ayant même été dressé sur le toit de la mosquée sacrée Jamkaran. Une première dans l’histoire, preuve s’il en fallait une, que les esprits sont tournés vers un règlement de comptes imminent.
Trump ne relâche pas la pression
D’ailleurs, face à la possibilité de voir Téhéran répondre à Washington, le président Trump a tenté de calmer les esprits, affirmant que son gouvernement venait de dresser la liste de 52 sites, sites que l’armée américaine se réserve le droit de frapper dans le cas où la situation venait à devenir hors de contrôle. Parmi ces sites, se trouvent toutefois des lieux historiques, ce qui pourrait, si ces derniers étaient visés et frappés, rendre Donald Trump coupable de crime de guerre.
L’Iran ne pense pas Washington capable d’agir
Interrogé à ce sujet, le ministre iranien des Affaires étrangères a effectivement rappelé que le fait de viser ce genre de lieux pouvait donner lieu à un procès pour crime de guerre. À ce titre, l’Iran ne croit pas aux menaces américaines, estimant que Trump n’irait pas jusqu’à se rendre coupable d’un tel acte, simplement pour en découdre avec le régime. De fait, pour Téhéran, ce message était surtout destiné à empêcher l’Iran de répondre, Trump affirmant à la fin de son tweet, qu’il ne souhaitait plus voir son pays être menacé.
Dans les faits, politiques comme militaires affirment que les dernières menaces avaient pour simplement objectif de détourner l’attention. Les élections de 2020 approchant, il serait terrible pour l’exécutif de perdre les prochaines élections ou, du moins, de créer un mauvais buzz, à cause d’une décision prise par le président alors que ses équipes souhaitaient l’en empêcher. Un acte « odieux et injustifiable » selon le commandant en chef de l’armée iranienne, Abdolrahim Moussavi, la décision d’abattre Qassem Soleimani rabat les cartes et semble pousser la région vers un conflit devenu quasiment inévitable.
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