Un réseau canadien d’espionnage de la Chine démantelé par le FBI

Des documents du FBI mettent en cause un professeur de l’université canadienne de McGill. En effet, ce dernier aurait recruté au cours des derniers mois, divers étudiants et diplômés, afin de les faire rejoindre son réseau d’espionnage en faveur de la Chine. Ce dernier servait notamment à regrouper et envoyer des données et et autre outils industriels à une usine basée en Chine, afin qu’y soient reproduits à l’identique, les projets envoyés.

C’est depuis un petit laboratoire situé du côté de Brossard, au Canada, que le professeur Ishiang Shih recrutait ses compères. Le lieu lui, était largement financé par des intérêts proches de l’armée chinoise. L’idée était alors de faire profiter certaines entreprises proches du pouvoir des technologies et connaissances canadiennes en matière de développement militaire. Une information confirmée par Judith Heinz, procureure de justice en charge du dossier, lors du procès du frère du professeur Shih.

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Les frères Shih, proches de la Chine ?

Ce dernier est effectivement accusé d’avoir participé lui aussi à cette vaste opération, permettant l’exportation illégale de marchandises ou encore l’accès illégal à un réseau informatique dans le but de voler diverses informations. Le groupe lui, achetait des circuits intégrés taïwanais, prétextant de faux besoins, avant de directement les renvoyer en Chine, dans une usine créée par les frères Shih, alors même que ces produits sont contrôlés par les administrations. L’idée était de permettre aux ingénieurs chinois de copier ces technologies afin de les reproduire directement sur place, en fonction des besoins et des demandes. Ces circuits intégrés étaient alors utilisés pour la confection de missiles, radars ou autres satellites.

Des composants électriques, copiés

Le professeur et ses compères étaient également chapeautés par l’ »Institut 607″, un organisme relativement proche de l’armée chinoise, qui expliquait et réclamait les fréquences ainsi que la puissance souhaitée des circuits intégrés commandés. C’est ce même institut qui a travaillé à la création du missile air-air PL-15, nouvelle arme surpuissante des forces armées chinoises. Ce vaste complot mis en place par les frères Shih lui, dure depuis l’année 2010 même si le frère du professeur a débuté ses manigances dès l’année 2005. À l’époque, étaient envoyés les composants depuis la Californie, vers Singapour, avant de prendre la direction de la Chine, alors même qu’ils étaient directement importés de Taïwan. Problème, Taipei n’aurait jamais accepté de livraisons de produits sensibles du genre, du côté de Hong Kong, voire la Chine continentale.

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