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Affaire Mila : Emmanuel Macron s’en mêle

L’histoire de cette adolescente de l’Isère qui sur les réseaux sociaux, avait eu la malencontreuse idée de s’en prendre à l’Islam et à ses adeptes, avait pris en France des proportions nationales. La jeune fille, avait dû à cause de menaces de mort reçus via internet, changer drastiquement son mode de vie, afin de garantir sa propre sécurité. Et dans les sphères politiques du pays, les avis étaient partagés sur l’angle à partir duquel l’on devait aborder, ce qui était maintenant devenu l’Affaire Mila. Pour le président français, Emmanuel Macron, la question semblait ne pas se poser.

« Mila est une adolescente »

Mila, une étudiante de 16 ans, a vu sa vie bouleversée depuis le 18 janvier. Ce jour-là, la jeune fille publiait une vidéo devenue virale sur Internet, dans laquelle elle critique l’Islam en rétorsions contre les attaques homophobes dont elle avait été victime. Depuis lors, elle aurait reçu plusieurs menaces de mort, serait sous la protection de la police et aurait été obligée de ne plus aller à l’école.

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L’affaire Mila avait donc ravivé, en France, le débat sur les religions et les libertés fondamentales, induit par l’affaire du port du voile à l’Ecole. Cette fois le débat semblait s’être porté sur le blasphème en France.  Et ce mercredi, le président Macron dans un entretien accordé à des médias, déclarait péremptoire, le « droit au blasphème » et à la « critique des religions » existait bel et bien en France. En effet, la loi de 1881 avait abolit définitivement le délit de blasphème, même dans sa forme sécularisée d’atteinte à la morale religieuse.

Cependant, et sur ce point, le président Français était d’accord avec l’Institut Montaigne, et avec les textes en vigueur ; ce régime de liberté élargi suivrait un régime de liberté plus restrictif. La loi Pleven de 1972 avait amendé la loi de 1881 en créant « les délits d’injure, de diffamation et de provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance à une race, une ethnie, une nation ou une religion ». Autrement dit, Mila n’avait pas eu tort de critiquer l’Islam, elle avait eu tort d’insulter à ce propos des musulmans. Et justement, avait rappelé le président Macron, il ne faudrait pas oublier que « Mila est une adolescente », et qu’en tant que tel l’Etat lui devait protection « à l’école, dans sa vie quotidienne, dans ses déplacements ».

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