Algérie : le frère de Bouteflika risque gros

Le procès en appel de Saïd Bouteflika pourrait lui coûter plus cher que sa première condamnation. Accusés de complot contre la hiérarchie militaire, le tout-puissant frère de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika et trois co-accusés pourraient être condamnés à 20 ans de prison ferme. C’est en tout cas la peine requise à leur encontre par le parquet du tribunal militaire en charge de les juger.

Les quatre co-accusés sont donc jugés en appel devant un tribunal militaire. Un premier tribunal militaire les avait condamnés à 15 ans de réclusion en septembre. Accusés de complot contre l’autorité militaire et contre l’autorité de l’État, ils réfutent les faits qui leur sont reprochés et plaident pour l’acquittement pur et simple.

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Accusés de complot

Dans les faits, Saïd Bouteflika, le général Mohamed Lamine Mediene, le général Athmane « Bachir » Tartag et Louisa Hanoune (seule femme du groupe) sont accusés d’avoir tenu une réunion au mois de mars 2019 au plus fort de la contestation du « Hirak » en Algérie. Le but de cette concertation entre les quatre hommes était de trouver un moyen de déstabiliser le haut commandement militaire car l’armée, s’étant rangée aux côtés des contestataires, réclamait le départ du président Abdelaziz Bouteflika.

L’idée était que Saïd Bouteflika, tout-puissant conseiller de son frère président, s’appuie sur les gradés de l’armée pour limoger le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier, longtemps fidèle au président Bouteflika, s’était finalement rangé du côté de la contestation. La contestation avait finalement emporté le président Bouteflika contraint à la démission début avril 2019 après un ultimatum de l’armée. En mai 2019, Saïd Bouteflika et ses coaccusés étaient arrêtés. Aujourd’hui, ils demandent l’acquittement, mais pourraient bien écoper de 20 ans de prison.

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