,

Angola : Dos Santos sort du silence pour défendre ses proches

L’ancien président angolais José Eduardo Dos Santos, est accusé par ses détracteurs d’avoir mis le pays et son économie entre les mains d’une infime partie de ses proches et membres de sa famille. Depuis qu’il a laissé la tête de l’Angola à son ministre de la défense Joao Lourenço, les choses ont semblé se retourner contre lui, puisque certains membres de sa famille ont été épinglés par la justice angolaise, pour corruption.

Un milliard de dollars détourné

Parmi ceux-ci figure Isabel Dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique. Elle et son mari l’homme d’affaire congolais Sindika Dokolo sont suspectés par la justice angolaise, d’avoir détourné un milliard de dollars. Aussi la justice a-t-elle ordonné le gel de ses comptes bancaires ainsi que de ses avoirs dans plusieurs sociétés qu’elle contrôle dont l’opérateur de téléphonie mobile Unitel, et les banques BIC et BFA. Hormis Isabel Dos Santos, son frère José Filomeno avait été visé par la justice angolaise.

Publicité

José Filomeno avait été placé en détention provisoire en 2018

Cette dernière lui reproche d’avoir détourné et transféré en Suisse, 500 millions de dollars de deniers publics avec la complicité de l’ancien gouverneur de la Banque centrale angolaise. Agé de 42 ans, il avait été arrêté et mis en détention provisoire en septembre 2018. Libéré six mois plus tard il attendait son procès, qui a commencé en décembre 2019. Depuis que des proches de l’ancien président José Eduardo Dos Santos ont commencé par faire l’objet de poursuites judiciaires, celui-ci ne s’était quasiment pas exprimé sur la situation.

« Améliorer la vie du peuple »

Sorti de ce silence, il est venu défendre son fils. Dans une missive pour répondre aux interrogations des juges qui datent du 06 février dernier et présentée au tribunal hier mardi 17 février 2020, le prédécesseur de Joao Lourenço a assuré que son fils et l’ancien chef de la Banque Centrale, Valter Filipe da Silva ont agi de la sorte en vue d’ « améliorer la vie du peuple » angolais. José Eduardo Dos Santos a fait savoir que c’était lui qui avait autorisé le transfert des 500 millions de dollars.

Il avait informé l’actuel président angolais

« J’ai autorisé le transfert des 500 millions de dollars qui étaient uniquement destinés à garantir des investissements » a-t-il écrit avant d’ajouter que cela « a été fait pour la situation économique du pays (…) non pour l’intérêt personnel de ceux qui ont exécuté » ce transfert de fonds. A l’en croire, il avait donné l’ordre à Valter Filipe da Silva, de garder ces opérations « top secret », en soulignant qu’il en avait informé Joao Lourenço en 2017.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité