La dernière sortie médiatique faite par l’ancien président Frederik De Klerk n’est pas passée inaperçue au sein de l’opinion publique sud-africaine. Le sujet abordé et surtout la réponse apportée par le dernier président blanc de la nation arc-en-ciel a suscité une vague de réactions dans le pays. En effet, l’octogénaire, à la faveur d’une interview qu’il a accordée à la télévision nationale du pays n’a pas voulu qualifier les actes posés par le régime de l’apartheid de « crime contre l’humanité ».
Alors que le journaliste lui demandait si on pouvait ranger dans la catégorie de « crime contre l’humanité »,l’apartheid il a répondu qu’il n’est pas entièrement d’accord. « Je ne suis pas entièrement d’accord. Mais je ne justifie absolument pas l’apartheid, sous aucune condition ». Par la suite, il a reconnu que l’apartheid a tué des millions de familles en Afrique du Sud et s’en est même excusé.
Apartheid et génocide sont différents selon De Klerk
Il a tout de même soutenu qu’il y a une différence entre l’apartheid et un génocide. «L’apartheid, par exemple, ne peut pas être comparé à un génocide », a-t-il indiqué notamment. Ces déclarations ont suscité une vague de réactions hostiles contre celui qui a dirigé la nation Arc-en-ciel de 1989 à 1994.
La fille du héros de la lutte anti-apartheid et le premier président noir sud-africain démocratiquement élu n’a pas manqué de réagir suite à cette sortie médiatique. Zindzi Mandela a indiqué qu’elle avait « le coeur brisé » suite à ces déclarations. Au parlement, plusieurs mouvements d’humeur ont été enregistrés en signe de protestation contre les propos du prix Nobel de la paix.
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