L’Apartheid demeure l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de la nation sud-Africaine. Ce régime ségrégationniste avait opprimé les peuples noirs au profit de la minorité blanche, puisque les noirs n’avaient pas les mêmes droits que les blancs. L’ancien président de la nation arc-en-ciel Frederik De Klerk, dernier président de ce régime avait mis fin à ce système, par la libération de Nelson Mandela en 1990.
« Un projet de propagande lancé à l’initiative des Soviétiques »
Cela avait valu aux deux hommes de partager le prix Nobel de la paix en 1993. Cependant, Frederik De Klerk est revenu sur la question, niant la gravité de l’apartheid, lors d’une interview sur une chaîne radio-télévision publique. « L’idée que l’apartheid ait été un crime contre l’humanité était et reste un projet de propagande lancé à l’initiative des Soviétiques, de leurs alliés de l’ANC et du Parti communiste pour stigmatiser les Sud-Africains blancs en les associant à de réels crimes contre l’humanité qui incluent généralement […] le massacre de millions de personnes » avait-il déclaré.
Des propos qui ne passent pas
Ces propos ont suscité l’indignation de beaucoup de sud-africains qui portent encore les cicatrices de l’apartheid. Les députés du parti de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) avait condamné la présence de Frederik De Klerk dans l’hémicycle, durant le discours annuel sur l’état de la nation du chef de l’Etat sud-africain Cyril Ramaphosa. Et même si l’ancien président avait présenté ses excuses, ses propos ne passent toujours pas chez l’actuel numéro un de l’Afrique du Sud.
Une trahison
Hier jeudi 20 février 2020, Cyril Ramaphosa a qualifié les propos de Frederik De Klerk de « trahison ». Pour lui, l’apartheid constitue un crime contre l’humanité. « C’était un crime contre le peuple opprimé de l’Afrique du Sud avant même d’être déclaré tel par les Nations unies » a-t-il martelé avant d’estimer que « le nier est une trahison ».
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