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Avec le procès Trump , la démocratie mérite son nom de dictature de la majorité

Par Vincent FOLY
il y a 12 mois
(très populaire)
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Président Donald Trump - KIYOSHI OTA / POOL / EPA-EFE / REX / SHUTTERSTOCK

Président Donald Trump - KIYOSHI OTA / POOL / EPA-EFE / REX / SHUTTERSTOCK

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 Le mercredi  05 février prochain, quand la majorité républicaine se réunira au sénat au siège de la chambre haute, sous la présidence respectable du président de la Cour suprême, les jeux seront faits. Puisque cette majorité, à l’exception notable de quelque deux sénateurs, a voté vendredi dernier contre la présentation à la barre de nouveaux témoins, son ancien conseiller à la sécurité, John Bolton en particulier. « Quand je délibère », disait Jean Paul Sartre, «  les jeux sont faits ».

Ainsi , Donald Trump, le président le plus  imprévisible , le plus fantasque et le plus dangereux pour la paix dans le monde  que l’Amérique ait jamais élu au cours de notre ère sera acquitté de toutes les charges que la  chambre basse a émises à son encontre. Pourtant, la quelque dizaine de membres de la chambre des représentants érigés en procureurs aura tout tenté pour démontrer que le président Trump  a d’une part abusé de ses pouvoirs en demandant à son homologue Ukrainien de diligenter des enquêtes contre le fils de son adversaire démocrate Joe Biden et de l’autre, fait obstruction au pouvoir de la chambre en interdisant à certains de ses collaborateurs de répondre favorablement aux convocations des députés.

Le procès lui-même avait néanmoins toutes les apparences d’un procès classique. Malgré le refus du camp républicain de laisser venir des témoins à la barre. Ainsi les démocrates se sont vus octroyés trois jours francs pour énoncer leurs charges avec la possibilité de déballer toutes leurs preuves sous forme de vidéo projection devant un sénat jamais perturbé. Dès l’ouverture du procès. Une procédure plutôt habile qui laissera les derniers jours du procès aux sénateurs républicains pour contre attaquer.

D’abord avec les avocats , ensuite avec les sénateurs eux-mêmes en position de procureurs à décharge. Une stratégie qui a failli échouer avec l’annonce par le New york Time de la parution imminente du livre  de John Bolton où il a battu en brèche la ligne de défense du sénat et de la Maison blanche. Quelques bonnes feuilles du manuscrit a même été opportunément publiées à l’occasion. Les démocrates ont cru venue l’occasion propice pour convaincre leurs adversaires d’accepter que de nouveaux témoins viennent témoigner. Rien n’y fit. Le vote fatal ouvrant la voie à l’acquittement du président Trump est venu mettre fin aux derniers espoirs du camp démocrate, si espoir il y avait jamais eu.

La leçon ultime de ce procès à l’américaine coule de source :quoiqu’il arrive en Amérique hier, au procès Clinton –Lewinsky comme aujourd’hui,  le jeu de la majorité se déroule jusqu’au bout, qu’importe les arguments présentés par la partie adverse. « Quelle crédibilité peut -on accorder à un procès où les témoins ne sont pas autorisés à jouer leur partition pour la manifestation de la vérité ? » , protestent en chœur les procureurs démocrates. Les Républicains n’en ont cure ! Preuve évidente que le procès de la mise en accusation d’un président ne sera jamais totalement  un procès comme les autres.

Les enjeux sont trop importants pour que les choses puissent se passer autrement. A moins de huit mois de la présidentielle de novembre 2020, les Républicains ruineront leurs chances de battre le futur candidat démocrate quel qu’il soit, en l’absence d’un candidat crédible autre que Trump. Le président Trump lui-même  en a parfaitement conscience. Il a parfaitement joué sa partition avec un art consommé de la manipulation, en intervenant chaque fois que cela lui paraissait nécessaire pour tancer en des termes d’une rare violence ses adversaires démocrates, comme personne ne peut le faire sous nos cieux.

Pendant que sur le front extérieur il n’a de cesse de prouver que son administration travaille inlassablement pour la grandeur de l’Amérique :l’assassinat très opportune du général iranien Soleiman, la présence remarquée à Davos ,lui le champion de l’unilatéralisme et la présentation du plan de paix Israélo palestinien qui fait la part belle au seul camp israélien .Tout cela participe du plan de diversion tendant à présenter Trump comme un président imperturbable devant la menace d’une destitution  fomentée par des adversaires présentés comme des personnes jalouses de ses succès au plan intérieur et international .

Au total, la démocratie américaine sous toutes les administrations ,  démocrate comme républicaine, se présente telle qu’en elle-même : une dictature de la majorité :celle des lobbies ‘’pro life et pro weapons’’ et des multinationales.Tant que les intérêts d’un camp ne sont pas durablement menacés, le jeu démocratique se déroule parfaitement avec toutes les apparences de  la justice et de l’équité. La démocratie américaine est donc de ce point de vue une  dictature exercée par une majorité à une ou de deux voix (qu’importe le nombre)  qui dicte sa loi à l’autre camp, même si elle n’a pas raison. Transposée sous les tropiques,  elle se manifeste à travers deux exemples emblématiques : la Côte d’Ivoire et le Bénin  avec comme dénominateur commun, l’exclusion des adversaires gênants par tous les moyens d’un droit auquel on a tôt fait de tordre le cou par des lois iniques et liberticides.

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Commentaires 1

  1. Francois dit :
    3 février 2020 à 20:10

    C’est seulement au Benin que la democratie doit etre la dictature de la minorite au mepris meme des lois que la minorite meme a votees.

    Répondre

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