Bénin : Le maire de Savè raconte l’incident à l’origine des violences du 9 janvier

Le 9 janvier 2020, Savè sombre dans la violence. Des affrontements éclatent entre populations et forces de sécurité et de défense, après l’interpellation d’un homme par la police. Une semaine plus tard, le jeudi 16 janvier, les hostilités reprennent. Cette fois-ci il y a mort d’hommes du côté de la population. Deux personnes tuées. Dans la foulée un comité de médiation est mis en place et policiers et militaires renforcent leurs dispositifs sécuritaires sur le terrain. Aujourd’hui, c’est le retour au calme dans la commune.

Joint au téléphone hier lundi par les journalistes de Canal 3, le maire Timothée Biaou a  confirmé l’information mais il indique que la population « doit être encore sous le choc surtout avec le crépitement des balles de l’armée ». L’édile a ensuite raconté l’incident qui a déclenché les affrontements du 09 janvier dernier.

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A l’en croire, « en 2019, après les élections, il y avait eu une altercation entre deux individus du village de Kaboua. Les sages se sont réunis pour ramener la paix. Le 25 décembre 2019, les deux personnes ont déjeuné ensemble. Malheureusement, le 8 janvier 2020, Prudence Faléti est allé à Kaboua pour prendre la revanche de l’un des deux protagonistes en l’occurrence M Alfred » .

Faléti, le trublion

Faléti profère des menaces de mort contre le chef d’arrondissement de Kaboua qui visiblement était le second protagoniste. Les proches de celui-ci n’ayant pas du tout goûté les manières de Faléti sont allés le chercher. Mais il a été abrité par le nommé Alfred. L’autre est donc allé lui demander pourquoi il a hébergé quelqu’un qui le menace de mort alors qu’ils ont déjà réglé leur différend. C’est alors que la situation s’envenime.

M Alfred s’en prend à un autre homme, le dénommé Abdoulaye. Il fait usage de son arme à feu et est interpellé par la police. « N’étant pas d’accord qu’il y ait bagarre entre deux individus et que seul son ami soit arrêté, Faléti sans savoir les raisons de l’arrestation de son condisciple a décidé de barrer la voie aux policiers qui sont allés arrêter son ami, à Savè, pensant que ces derniers étaient encore à Kaboua. C’était cela l’incident. Et comme cela devenait répétitif, les hiérarchies policière et militaire ont pris des mesures pour débarrasser le barrage qu’il a érigé » a expliqué M Biaou.

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