Au Bénin, les libertés individuelles et collectives semblent ne souffrir d’aucune restriction selon le président de la République Patrice Talon. Des Béninois et le chef de l’Etat ne font pas la même lecture de la protection des acquis de la conférence nationale en ce qui concerne les libertés individuelles et collectives. Hier mercredi 19 février 2020 au cours de l’entretien sur la télévision nationale, le président Talon a relevé qu’en ce qui concerne les libertés, «je n’ai pas l’impression, je ne vois pas ainsi que les réformes nous ont fait perdre notre liberté, la démocratie ou la liberté tout court».
Pour lui, «notre pays reste un pays de démocratie moderne» et «les libertés ne sont pas compromises». Quand Patrice Talon observe son pays, quand il observe la manière dont les choses évoluent, il n’a pas «l’impression que nous avons perdu la liberté de faire ce qui est permis et compatible avec l’intérêt général». Il estime qu’«on a peut-être perdu la liberté de faire impunément ce qui n’est pas compatible avec l’intérêt ou ce qui est préjudiciable à l’intérêt général». A le croire, avoir la crainte de la reddition de comptes n’est pas quelque chose de contraire à une nation moderne, organisée, de démocratie et de liberté. On peut choisir d’enfreindre les lois de la République mais il faut être disposé à en répondre.
Le président souligne que lui n’a jamais porté plainte, poursuivi «un journaliste qui ait critiqué l’action gouvernementale, m’ait critiqué ou m’ait proféré des injures». Mais, il estime qu’un journaliste qui est poursuivi par un autre concitoyen pour atteinte grave à ses intérêts moraux, même matériels et que la justice se prononce sur ce fait-là ne constitue pas un recul des libertés. Il fait remarquer qu’avec l’avènement des nouveaux médias, il y a une confusion entre les activistes de la toile avec les journalistes. Et face aux dérives des activistes, Il ne trouve pas d’objection à ce que ceux à qui ils ont porté préjudices par leurs écrits ou publications portent plainte contre eux. Selon Talon, «nous sommes dans un environnement aujourd’hui qui remet tout en cause (notamment le code de l’information et de la communication), qui exige que nous ayons une lecture plus sérieuse de cet environnement-là».
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