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Affaire Ghosn : La justice japonaise revient à la charge au Liban

En janvier, lors du premier briefing du gouvernement japonais depuis que Carlos Ghosn s’était enfui du Japon pour le Liban, le ministre de la Justice Masako Mori avait déclaré qu’en principe général, Tokyo pourrait éventuellement demander l’extradition d’un pays avec lequel il n’avait pas d’accord formel en ce sens. Une telle demande se devait juste, selon la ministre, d’être soigneusement examinée sur la base la garantie de la  « réciprocité » et du respect du « droit interne du pays partenaire ». Et ce samedi, Le ministre adjoint de la Justice japonais Hiroyuki Yoshiie était annoncé en route pour le Liban « afin de plaider pour l’extradition de Carlos Ghosn ».

Masako Mori se met à la poursuite de Ghosn

Le vice-ministre japonais de la Justice devrait donc se rendre au Liban pour des « entretiens » sur le cas de l’ancien cadre de Nissan Motor Co. Carlos Ghosn. Selon la ministre de la Justice Masako Mori, elle envoyait le numéro deux de son département à Beyrouth pour expliquer le système de justice pénal japonais et améliorer compréhension d’une coopération entre les deux états. Dans une déclaration vendredi, Mme Mori avait déclaré espérer que le Japon et le Liban pourrait trouver un terrain  de discussion malgré les « différents environnements d’application de la loi » qui étayaient la position de chaque pays.

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Pourtant, Interpol avait sur le cas Ghosn émis une « notice rouge » quant à son arrestation. Une notice rouge étant une demande adressée aux forces de l’ordre du monde entier pour localiser et arrêter provisoirement une personne en attente d’extradition, ou de toute autre action en justice similaire. Mais jusqu’ici, le Liban s’était contenté de signifier qu’il avait reçu le mandat d’arrêt d’Interpol pour Ghosn, mais avec la précision que le capitaine d’entreprise, était entré légalement dans le pays. Et qu’en outre si Ghosn est soupçonné d’avoir commis un crime, il serait jugé en tant que citoyen libanais au Liban et ne serait pas remis au Japon, puisque selon ses textes, « le Liban n’extradait pas ses citoyens ».

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