Colombie : la mort d’un tueur de Pablo Escobar au centre d’une polémique

L’un des plus grands trafiquants de drogue au monde Pablo Escobar, a marqué son époque d’une empreinte indélébile. Pour empêcher d’être extradé vers les Etats-Unis, l’homme avait entrepris une guerre contre l’Etat colombien. Ainsi il avait procédé à l’enlèvement et à l’assassinat des juges, journalistes et personnalités politiques, et à des attentats à la voiture piégée. Tué le 02 décembre 1993, à Medellin en Colombie par la police, les plaies qu’il a causées aux familles des victimes restent toujours béantes.

 Au moins 250 personnes tuées

L’un de ses plus proches collaborateurs et tueur à gages, Jhon Jairo Velasquez surnommé « Popeye » s’était lui-même livré aux forces de l’ordre en 1992, et aurait passé 23 années en prison. Dans un entretien accordé à un média étranger en 2015, cet homme de main de l’ex-baron de la drogue, avait affirmé avoir tué un minimum de 250 personnes, sur ordre du « patron ». Aussi avait-il ajouté avoir ordonné près de 3000 assassinats. Après être sorti de prison en 2014, il n’approuvait pas la signature de l’accord de paix signé en 2016 avec l’ancienne guérilla des Farc.

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Il est mort des suites d’un cancer

Il avait été arrêté en 2018, pour « association de malfaiteur et extorsion », lors d’une fête organisée par un mafieux. C’est dans ce contexte qu’on a appris que « Popeye » a trouvé la mort des suites d’un cancer de l’estomac. L’information a été donnée par les services pénitentiaires, qui ont précisé que Jhon Jairo Velasquez est décédé hier jeudi 6 février 2020. Il est mort à l’âge de 57 ans devant les gardiens à l’Institut national de cancérologie. Il avait été admis dans ce centre le 31 décembre dernier.

« Aujourd’hui, est mort un Colombien »

Suite à sa mort, le commandant de l’armée de terre, le général Eduardo Zapateiro, qui a mené une lutte contre les narcotrafiquants, a fait une déclaration qui a suscité la polémique. «Je présente à la famille de Popeye nos sincères condoléances. Aujourd’hui, est mort un Colombien, quelle qu’ait été sa vie». Face à l’avalanche de critiques, il est venu exprimer sur Twitter, ce qu’il voulait vraiment dire dans ses propos.

«Connaissant ses actes criminels et la douleur qu’il a causée au peuple colombien, dont les cicatrices ne se sont pas encore refermées, ma seule considération va aux victimes. Nous continuerons l’offensive contre ce fléau» a-t-il laissé voir sur le réseau de l’oiseau bleu.

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