C’est devenu plus qu’une rengaine. La fermeture des frontières nigérianes continue d’occuper le devant de l’actualité internationale. Le magazine Jeune Afrique a d’ailleurs interrogé récemment le ministre béninois des affaires étrangères sur le sujet.
Brutalité de la décision
Aurélien Agbénonci n’a pas usé de circonlocutions sémantiques pour dénoncer « la brutalité de la décision » prise par les autorités nigérianes et « l’absence d’information préalable alors que de nombreux accords interdisent que de telles choses arrivent ». Le chef de la diplomatie béninoise rappelle par ailleurs que le premier argument avancé par Abuja pour fermer ses frontières n’avait rien à voir avec la contrebande de riz.
Il avait parlé d’un exercice de sécurité, se souvient Aurélien Agbénonci. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’ils ont évoqué la réimportation de riz asiatique qui mettrait en péril des programmes de développement de la filière dans leur pays. « Il y a une part de vérité » reconnaît le chef de la diplomatie béninois qui fait néanmoins remarquer que le « nombre d’opérateurs actifs dans ce secteur, sinon la majorité sont du Nigéria ».
La Cedeao fortement impliquée
Une manière pour l’officiel béninois de renvoyer la balle dans le camp du géant voisin de l’Est. Rappelons que les négociations sont en cours avec le Nigéria pour qu’il ouvre à nouveau ses frontières. La Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est d’ailleurs fortement impliquée dans la résolution de cette crise.
Elle a nommé le président Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré pour trouver une issue heureuse au problème qui fait grincer des dents à Niamey comme à Porto-Novo. Du côté du Bénin le ministre des affaires étrangères rassure tout de même qu’il n’y aura « ni confrontation, ni victimisation face à Abuja « .
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