L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro depuis le 23 décembre 2019 fait l’objet d’une poursuite judiciaire alors qu’il tentait de rejoindre la Côte d’Ivoire après avoir passé 7 mois à l’extérieur du territoire national. En effet, entre lui et son ancien allié le Président Ouattara, le torchon brule. Après avoir démissionné de la présidence du parlement ivoirien pour avoir refusé d’adhérer à la coalition du RHDP unifié (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) parti du président Ouattara, les relations se sont dégradées de plus belle entre eux deux.
« J’étais face à un dilemme. Trahir mes convictions, donc sauver un poste confortable, ou descendre de mon piédestal et rendre ma démission de mes fonctions, afin de pouvoir me regarder dans une glace », avait affirmé l’ex-chef rebelle, le jour de sa démission et qui depuis un certains moment affirme avoir été trahi par le Président Ouattara.
”Il y a une dose de dignité à préserver”
Dans un message posté sur son compte twitter, le président du mouvement GPS (Générations et peuples solidaires) manifeste encore ce sentiment de trahison. « Quand l’on vous a porté autant d’affection, de loyauté et consacré une seconde de sa vie, il y a une dose de dignité à préserver » a-t-il écrit. Mais rassure-t-il, malgré les coups qui lui ont été portés, il demeure inébranlable, et ne nourrit aucun sentiment de haine contre ses persécuteurs ; certainement pour répondre à la tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat dont il est accusé. « Quoiqu’on soit venu me heurter, l’on ne trouvera aucune trace d’amertume. Concentrons (nous) sur le salut de la Nation. Il n’y a que ça qui vaille » a martelé Soro.
Par rapport à sa candidature à la présidentielle d’Octobre 2020, Guillaume Soro a réitéré qu’il demeure candidat malgré les procédures judiciaires qui sont lancées contre lui. Il a par ailleurs porté plainte à Paris contre le procureur de la République Richard Adou qui a lancé les poursuites contre lui. Il menace encore de porter plainte devant les juridictions internationales si l’Etat ivoirien ne met pas fin à toutes ces procédures lancées à son encontre qui sont de caractère selon lui, à l’écarter de la course au fauteuil présidentiel.