Guinée: Pour deux raisons, Mathias Hounkpè préconise le report des élections

Les Guinéens sont appelés aux urnes le 1er mars 2020 pour, à la fois, renouveler leur parlement et se prononcer pour ou contre le nouveau texte de la constitution. Mais, pour le politologue béninois Mathias Hounkpè, il y a des raisons qui militent pour un report de ces élections.

«Faut-il encore maintenir les élections du 1er mars en Guinée?». C’est la problématique du post de Mathias Hounkpè sur sa page facebook. La raison de ce questionnement réside dans le fait qu’à «seulement quelques jours du scrutin, l’équipe d’assistance technique de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) se retire du processus électoral au motif qu’il y aurait environ 2 millions d’électeurs douteux sur les 8 millions que compte la liste électorale».

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L’administrateur du programme de Gouvernance politique et de consolidation démocratique de OSIWA (Open Society Initiative for West Africa) Mathias Hounkpè relève que «personne aujourd’hui, en Guinée, ne conteste l’existence de ce problème». Alors, il pense judicieux de reporter les élections pour plusieurs raisons. Il estime que devant «une situation de doute sérieux sur l’intégrité de la liste électorale (on parle ici de doute sur près de 25% de la liste), il y a deux (02) options». Soit, les acteurs politiques s’entendent pour corriger «les insuffisances relevées sur la liste avant de poursuivre le processus électoral quitte, si nécessaire, à repousser la date des élections».

Il rappelle que ce fut le cas entre les deux tours de la présidentielle de 2010 en Guinée où, «à la demande du candidat Alpha Condé, le 2e tour n’a été organisé que plus de 4 mois après le premier afin de permettre, entre autres, que des corrections soient apportées à la liste électorale». Même chose en Côte d’ivoire, le processus électoral de 2010 avait également été interrompu afin de corriger les insuffisances notées sur la liste électorale.

Un accord sur la liste électorale

Soit, les acteurs politiques se mettent d’accord sur le fait que les insuffisances de la liste ne sont pas de nature à biaiser le processus électoral. Selon Mathias Hounkpè, «cet accord permet d’avancer dans le processus». Il indique que c’était le cas au Ghana, il y a quelques années, «où malgré des doutes sur près de 800 000 électeurs, les élections ont quand même eu lieu et les résultats furent acceptés par les différentes parties bien que l’écart entre le gagnant et le perdant était d’à peine 50 mille voix».

Pour lui, sans la correction des insuffisances du fichier électoral et sans accord politique, «il vaudrait mieux arrêter le processus électoral». Le politologue béninois Mathias Hounkpè pense que la situation est d’autant plus fondée que «l’une des raisons (extrêmement discutable) avancées par le pouvoir pour justifier le changement de la constitution actuelle serait son manque de légitimité parce qu’elle aurait été adoptée par le parlement de transition et non par référendum».

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Il conclut son post par cette interrogation : «quelle serait alors la légitimité d’une constitution adoptée par référendum avec une liste dont l’intégrité est fortement entachée et la non-participation d’une partie de la classe politique? ».

3 réponses

  1. Avatar de zob
    zob

    hè holla oumar tuas lock…on vas boire un koutoukou avec du mackabot frais? ou un wiski popo lulu…pas pour les chauve souris….

  2. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Et c’est fait . Merci Mr Hounkpe vous vous êtes le bon , pas l’autre hounkpe le laquais , le vendu de talon , qui torpille la fcbe

  3. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    Pourquoi se meler des affaires des autres? N’a t on pas assez de fils a tordre chez nous?

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