En visite de travail au Bénin depuis lundi dernier, le ministre l’Agriculture et de l’élevage du Niger, Albadé Abouba a obtenu des autorités béninoise un moratoire pour les troupeaux nigériens dans le cadre de la transhumance frontalière.
60 jours, c’est le moratoire accordé par le Bénin aux troupeaux nigériens pour la transhumance frontalière. Par un arrêté interministériel en date du 26 décembre 2019, le gouvernement béninois a interdit de la transhumance transfrontalière. Selon ledit arrêté «n’est pas concerné par la mesure, tout troupeau d’animaux destinés au commerce de bétail au Bénin ou en transit par le Bénin». Cette mesure d’interdiction crée d’énormes préjudices aux bergers nigériens. C’est pourquoi, le ministre l’Agriculture et de l’élevage du Niger, Albadé Abouba est venu à Cotonou pour rencontrer les autorités béninoises.
Le mardi dernier, il a échangé avec les ministres Gaston Dossouhoui de l’Agriculture, Sacca Lafia de l’Intérieur, José Didier Tonato du Cadre de vie et Alassane Seïbou des Infrastructures. Selon le ministre Gaston Doussouhoui, les nouvelles mesures prises par le Bénin dans le cadre de la transhumance sont non négociables. Néanmoins, le Niger obtient un moratoire. «Nous allons ouvrir pour 60 jours les frontières de notre pays aux troupeaux nigériens», a indiqué Gaston Dossouhoui. Et «nous resterons dans cette limite pour autoriser 50 mille têtes».
Mais, le ministre fait remarquer qu’il y a exclusivement et rigoureusement trois portes d’entrée. Les deux premières portes sont dans la commune de Karimama. Il s’agit de Monsè et de Kompa. La dernière porte c’est le pont de Malanville. Les troupeaux nigériens peuvent donc venir au Bénin dans la période indiquée mais la zone de pâturage est limitée au niveau de trois départements que sont le Borgou, l’Alibori et la Donga. Les troupeaux des autres pays ne doivent passer la limite de Tchaourou. Il n’y a pas d’entrée ni de sortie vers les communes frontalières du Nigeria.
Après le 30 avril 2020, un délai de 10 jours sera accordé aux retardataires pour se mettre à jour. Heureux d’avoir pu obtenir ce moratoire, le ministre Albadé Abouba a laissé entendre qu’il partage entièrement la vision et l’approche du Bénin. Pour lui, «le seul corridor dans la sous-région qui présente des garanties de sécurité, c’est celui du Bénin». Il estime que les bergers nigériens ne peuvent pas aller au Mali, ils ne peuvent pas aller au Burkina-Faso et moins encore au Nigéria. Donc, «nous sommes tenus de travailler avec vous pour que les aspects sécuritaires soient véritablement pris en charge».
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