Arrêté puis incarcéré à la CPI (Cour pénale internationale) au lendemain de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, l’ancien Président Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé avaient été libérés le 1er février 2019 sous conditions. Ce 1er février 2020, un an après leur libération, le président du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) Blé Goudé dans un post avait remercié le Dieu tout puissants, ses avocats et tous ceux qui ont cru en eux et dont le soutien ne leur a jamais fait défaut. « Unis, nous allons encore surprendre le monde. Le meilleur reste à venir » avait-il poursuivi.
Cette unité et soutien souhaité par l’ancien ministre, les ivoiriens ne manquent pas de le leur apporter. Dans la commune Yopougon à Abidjan, le mouvement dénommé ‘’2 millions de filles pour Gbagbo’’ à l’occasion d’un déjeuner-débat a encore réitéré son soutien à l’ancien président en vue de sa libération pour qu’il revienne prendre sa place dans l’échiquier politique national à quelques jours d’une nouvelle audience à la CPI, pouvant aboutir à son acquittement définitif.
Laurent Gbagbo maintenu en otage par la CPI
Selon Florentine Fahé, la présidente du mouvement, « aujourd’hui plus qu’hier, les filles sont mobilisées pour sa (Gbagbo ndlr) libération définitive et son retour en Côte d’Ivoire. » A l’en croire, le fondateur du FPI (Front populaire ivoirien) est détenu en otage à la CPI parce qu’il est aimé du peuple. « Il est encore maintenu en otage par la même CPI, car une personne acquittée devrait jouir immédiatement de ses droits, mais il est détenu en otage parce que aimé par son peuple » a-t-elle lâché.
Gbagbo incontournable dans la réconciliation nationale
Selon elle, Laurent Gbagbo est victime d’une injustice qu’il faut dénoncer, et estime par ailleurs qu’il et incontournable dans le processus de réconciliation dans le pays. « Il est à la fois la ficelle et l’aiguille indispensable pour recoudre la Côte d’Ivoire. Nous exigeons donc sa libération totale pour qu’il rentre en Côte d’Ivoire après le 07 février 2020 » a-t-elle conclu.
Notons par ailleurs que le 6 février prochain, à la chambre d’appel de la CPI, s’ouvrira une audience en vue d’entendre les observations sur la requête adressée par les avocats de Laurent Gbagbo le 7 octobre 2019, dans laquelle, l’ex-Président avait demandé à la cour de réexaminer sa décision du 1er février 2019 portant sur les conditions de sa mise en liberté et celles de son ministre Blé Goudé.
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