Libye : de nouveaux risques d’affrontements après la décision de Haftar et Sarraj

Le dialogue politique libyen prévu pour se tenir demain mercredi à Génève en Suisse ne verra pas la participation des deux camps rivaux qui s’affrontent au pays du Guide déchu Mouammar Kadhafi. Le camp du Gouvernement d’unité nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj dont le siège est à Tripoli et celui l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar basée à Benghazi ont annoncé, chacun de son côté, qu’ils ne prendraient pas part au dialogue politique de Génève. Les raisons évoquées par chaque camp sont bien différentes.

C’est le Parlement qui soutient le camp du bouillant maréchal Khalifa Haftar qui a d’abord annoncé que son camp ne participerait pas aux discussions de Génève. La raison évoquée par le parlement est que la mission de l’ONU en Libye (Manul) a rejeté certains de ses treize représentants. Le camp Haftar estime que la totalité des treize représentants qu’il a choisis devraient être admis à s’asseoir à la table des discussions.

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Quant au camp Sarraj soutenu par le Haut conseil d’Etat (équivalent du Sénat), il n’est pas question de faire le déplacement de Génève. La raison avancée par le GNA pour ne pas se présenter à Génève est qu’il fallait attendre d’obtenir des avancées sérieuses au niveau des négociations militaires avant d’envisager des discussions politiques. les

Le dialogue politique maintenu malgré les risques d’affrontements

Néanmoins, la Manul annonce que les discussions prévues à Génève sont bien maintenues et auront lieu à partir de ce mercredi. «Le dialogue politique libyen sera maintenu comme prévu, le 26 février. De nombreux participants sont déjà arrivés à Genève et nous espérons que tous les (autres) participants invités emboîteront le pas», a déclaré Jean El Alam, porte-parole de la Manul.

Ce refus de prendre part au dialogue politique par les deux camps belligérants laisse craindre de nouveaux affrontements dans le pays. La commission militaire conjointe composée de dix membres dont cinq de chaque camp a travaillé à Génève jusqu’à dimanche et a pu retenir un « projet d’accord de cessez-le-feu » à présenter aux dirigeants respectifs de chaque camp avant de se retrouver à nouveau en mars pour finaliser le projet. Les discussions militaires sont donc toujours en cours.

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