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Libye : Un proche d’Haftar accuse Erdogan d’envoyer des mercenaires dans le pays

Ankara, au plus fort de la crise libyenne, accusait le commandant de l’armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, de violer le cessez-le-feu libyen et déployait en janvier dernier, des troupes dans le pays pour consolider le gouvernement d’union national basé (GNA) à Tripoli. Ce lundi alors qu’il était en visite en Russie, Abdulhadi al-Hweij, ministre des Affaires étrangères du gouvernement libyen basé à Tobrouk et pro-Haftar, portait contre les troupes de Erdogan des accusations tendancieuses.

Les soldats turcs, « des mercenaires »

Abdulhadi al-Hweij, avait été en Russie sur invitation pour participer à la conférence sur le Moyen-Orient du ‘’ Valdai Discussion Club ’’; un forum international annuel qui vise à rassembler des experts pour débattre de « la Russie et de son rôle dans le monde ». S’exprimant à cette conférence, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement pro-Haftar, avait accusé la Turquie de non seulement s’ingérer dans les affaires intérieures de la Libye, mais de surtout chercher à l’envahir.

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Pour le politicien, sous prétexte de venir au secours du Gouvernement de Tripoli, la Turquie aurait envoyé « des milliers de mercenaires » sur le territoire libyen.  « Il s’agit, certes, non pas d’ingérence turque, mais d’une agression et d’une tentative de nouvelle conquête de la Libye par les Turcs» aurait confié al-Hweij aux médias présents à la conférence.  Pour le ministre de Tobrouk, ces « mercenaires », sans préciser dans quel but, se livreraient à toutes sortes d’exactions, dont de nombreux enlèvements, « De jour en jour ils perpètrent des crimes aussi bien à Tripoli que dans d’autres régions de notre pays. Leur gouvernement enlève souvent des citoyens d’autres États, dont des Russes».

La Libye était plongée dans le chaos en 2011, alors que son leader Muhammar Kadhafi était renversé.  Cet état nord-africain autrefois prospère devenait en quelques mois un champ de bataille divisé par diverses factions militantes ; d’une part le GNA reconnu par les Nations Unies à Tripoli et d’autre part le LNA du général Haftar appuyé par le gouvernement provisoire basé à Tobrouk. Suite à une offensive plus ardue de Haftar mais sans grandes conséquences en janvier dernier, le GNA et le LNA entamaient finalement des pourparlers indirects à Moscou.

Des pourparlers qui avaient été suivis d’une offensive diplomatique de l’Allemagne quelques semaines plus tard. Autant d’actions qui auraient permis la mise en œuvre d’un cessez-le-feu qui avait toujours cours en Libye, et auraient ouvert la voie à la possibilité d’un règlement politique de la crise.

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