En Allemagne, l’assassinat de neuf personnes du côté d’Hanau continue d’agiter le débat. S’il apparaît désormais clair que le suspect numéro un dans cette histoire ait été motivé par des idéaux xénophobes, de nombreuses informations autour de son geste et de sa personnalité continuent d’être dévoilées.
Angela Merkel, la chancelière, a très vite décidé de réagir à l’annonce de cette nouvelle tuerie. Au cours d’un point presse, elle a ainsi tenu à rappeler que le racisme était un véritable poison. Une sortie lourde de sens alors que les morts s’enchaînent en Allemagne. Walter Lübcke, élu pro-immigation, tuerie de Halle, de Berlin en 2016, la résurgence des actes d’extrême droite inquiète les autorités.
Le spectre du racisme
Le tueur de Hanau, Tobias R. 43 ans, a pour sa part diffusé un manifeste extrémiste quelques heures avant son passage à l’acte. Un document de 24 pages qui témoigne de la haine que le suspect portait à l’encontre des étrangers et surtout, des personnes non-blanches. Dans son manifeste, Tobias R. Appelait également à l’extermination de nations en Afrique du Nord ainsi qu’en Asie centrale ou au niveau du Proche-Orient. Termes explicites, théories suprémacistes, l’auteur du texte semblait être très clair dans ses positions, qui ne laissaient finalement que peu de place au doute.
L’Allemagne, face à un nouveau défi
Du côté d’Hanau, la surprise elle, est totale. En effet, nul ne s’attendait à ce qu’un passage à l’acte pour motif raciste ait lieu dans cette localité située en banlieue de Francfort. Toutefois, cela prouve que la République fédérale éprouve quelques difficultés à lutter contre la résurgence raciste et xénophobe sur son sol. Vendredi dernier, 12 membres d’un groupe d’extrême droite en lien avec la tuerie de Christchurch, en Nouvelle-Zélande ont ainsi été arrêtés alors que du côté de Dresde, huit néonazis seront jugés après avoir planifié un attentat.
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