Nigéria : Buhari accusé de violer la loi

En juin 2019, la presse nigériane avait révélé que le président nigérian, Muhammadu Buhari  avait en remerciement du « travail bien fait dans l’application de la Loi, la garantie de l’ordre et la paix dans le pays lors des élections générales de 2019 » ; prolonger de six mois  le mandat de certains chefs d’Etat-Major de corps militaires. Un mandat prolongé  de six mois à compter de juillet 2019. Mais selon un avocat des droits de l’homme, Femi Falana, le président Buhari avait de ce fait enfreint la loi ; ajoutant dans une déclaration lundi dernier, qu’il intenterait une procédure judiciaire pour demander la révocation de ces chefs de Corps en raison de l’expiration de leur mandat.

« Buhari a enfreint la Loi »

Les chefs de corps militaire, à savoir: le chef d’état-major de la défense, le général Abayomi Olonisakin; Le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Tukur Buratai; Le chef d’état-major de la marine, le vice-amiral Ibok-Ete Ekwe Ibas et le chef d’état-major de l’air, le maréchal de l’Air Sadique Abubakar avaient été nommés en 2015 pour un mandat qui devrait normalement prendre fin en 2018. Mais leur mandat avait été prolongé, par le président Buhari d’abord en « remerciement » pour le « bon travail accompli » mais aussi parce que le président aurait été contre l’idée de se démettre de « collaborateurs précieux » et de « militaires de carrière » en plein milieu d’une guerre contre l’insécurité et Boko Haram.

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Cependant selon, Me Femi Falana, tous les chefs d’Etats-majors des armées nommés en 2015 devaient à la fin de leur mandat, faire valoir leur départ à la retraite, soit en raison l’âge limite atteint, soit parce qu’ils avaient déjà franchi les 35 années obligatoires de service. Selon l’avocat nigérian pour les droits de l’homme, « Buhari a enfreint la Loi ». Car il aurait été illégal pour le président nigérian, de prolonger le mandat des chefs de service, parce qu’étant données les « Règles de la fonction publique » et « les conditions de service harmonisées des officiers militaires et en vertu de la loi sur les forces armées » ; aucune disposition légale ne prévoyait la prolongation du mandat au-delà de la période prévue par la loi.

Dans une émission radiotélévisée, l’avocat avait laissé entendre qu’il entendait bien devant la plus Haute juridiction de son pays, porter plainte quant au maintien de ces officiers en poste. Pour lui, « il y a égalité devant la loi » et l’on ne pouvait donc pas « prolonger le service de certains officiers pendant que vous demandez à d’autres de partir après 35 ans de service ou l’âge de 60 ans. »

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