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Prêts en Afrique : la BAD répond sèchement à la Banque mondiale

Y aurait-il des tensions entre certaines institutions financières internationales ? C’est ce qu’on pourrait penser suite aux divers échanges agités entre la Banque mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD). En effet, cette dernière a répondu sèchement à la Banque mondiale, qui lui reprochait d’aggraver le problème de la dette des pays. Au cours d’une conférence de presse le 10 février 2020 à Washington, David Malpass, le nouveau chef de la Banque mondiale, avait vu d’un mauvais œil l’action de la BAD en Afrique du Sud et au Nigéria.

Des propos inexacts selon la BAD

Pour ces deux grandes économies africaines, il avait exhorté la Banque africaine à faire preuve « d’une plus grande coordination et à maintenir des normes élevées de transparence ». Il n’a pas fallu longtemps pour que la BAD réponde à la Banque mondiale. Dans un communiqué, elle a donc fustigé des propos « inexacts et infondés… mettant en cause » son intégrité. La Banque africaine de développement a rejeté les accusations de manque de transparence, tout en précisant qu’elle applique des règles internationales prises par la Banque mondiale.

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Il n’y a pas de risque systémique de surendettement

La BAD a usé de chiffres pour prouver qu’elle prête de l’argent à l’Afrique du Sud et au Nigéria, moins que la Banque mondiale. Elle n’a cependant pas manqué de rappelé qu’elle est bien consciente de la tendance à l’aggravation de la dette, faisant remarquer qu’il n’y a pas de risque systémique de surendettement. Selon elle, les nations africaines ont besoin de financer leur développement. Notons que la BAD n’était pas la seule à avoir été critiquée par la Banque mondiale.

Au cours de la conférence de presse, cette dernière avait également reproché à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et à la Banque asiatique de développement de « prêter trop rapidement et d’aggraver le problème de la dette ».

2 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    La banque mondiale ferait mieux d’appuyer les états et d’interpeller les banques des paradis fiscaux et les chambres de compensation.
    Si elle pouvait aussi, obliger (inciter fortement), pour les raisons de transparence qu’elle évoque, les banques en Asie, en Europe et ailleurs…à publier la liste des biens mal acquis des dirigeants du tiers monde – surtout africains – planqué au dépens du développement

    \\\\ ///
    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      « les biens…planquéS »

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