RDC : L’ex-chef du renseignement soupçonné de vouloir déstabiliser l’Etat

Des soupçons pèsent sur l’ex-chef de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR). Interpellé à l’aéroport de Kinshasa le mercredi 12 février dernier, Kalev Mutond, celui qui fût le numéro 1 de l’ANR a été auditionné à maintes reprises.  Suite à cela, l’homme a été autorisé à rejoindre son domicile en fin de journée. Selon Georges Kapiamba, avocat et coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), le fait que dans ce dossier les droits du présumé coupable sont respectés est à féliciter.

« M. Kalev Mutond vient d’être mis en liberté, avec obligation de répondre à toute convocation de l’ANR. L’ACAJ salue le fait que ses droits fondamentaux aient été respectés par les responsables de l’ANR » a-t-il écrit sur son compte twitter.

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L’ANR soupçonne son ex-directeur

Autrefois, puissant patron des renseignements congolais, Kalev Mutond est désormais suspect pour l’ANR et pour l’Etat congolais. Il serait accusé de « tentative de déstabilisation de l’Etat ». Ces successeurs pensent qu’il serait en connivence avec des forces hostiles au régime actuel du Congo. Ils qualifient de « compromettant » ces rapports avec des groupes du pays et certains étrangers. Le 25 janvier dernier, Augustin Kabuya, le Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) avait accusé l’ex-patron de l’ANR d’espionner le chef de l’Etat dans tous les pays où il voyage. Une accusation qu’il rejette d’ailleurs et justifie qu’il n’a voyagé que deux fois en Afrique depuis l’arrivée du gouvernement de Félix Tshisekedi.

Un message derrière cette interpellation

L’interpellation de cet ami intime de l’ex-président Joseph Kabila, cacherait plusieurs messages. Son interpellation est un acte qui exprime la volonté du nouveau gouvernement à restaurer l’Etat de droit au Congo à en croire les propos du coordonnateur de l’Acaj. Ceci « constitue un signal fort à tout autre citoyen (…), quel que soit son rang …» a-t-il indiqué avant d’ajouter que si quelqu’un « viole les droits de l’homme, il peut être interpellé, entendu, » et «  poursuivi… ». Il n’a pas manqué de préciser que l’acte de l’interpellation de Kalev Mutond est « un acte qui va dans la bonne direction pour réaffirmer la restauration d’un Etat de droit que les congolais (…) réclament tant depuis l’arrivée du nouveau président ».

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