Il y a 30 ans, la Conférence nationale des forces vives de la nation se tenait à Cotonou au Bénin. Me Robert Dossou a participé à ces assises et a même contribué à l’élaboration de la nouvelle Constitution qui en est issue. Aujourd’hui, l’avocat ne cache pas son indignation quant au sort réservé aux principes fondés par la Conférence nationale et à la démocratie qu’elle a consacrée.
« Au jour d’aujourd’hui, la démocratie et les principes fondés par la Conférence nationale du Bénin de 1990, ces principes ont été mis entre parenthèses. La séparation des pouvoirs pose problème » a déclaré l’ancien président de la Cour constitutionnelle au micro de RFI. Il en veut pour preuve, l’indépendance de la justice qui pose problème. « Je l’ai vécu, j’ai des dossiers que j’ai plaidés ! Et ces dossiers sont vides ! J’ai la conviction que les juges ont été téléguidés.Les juges sont terrorisés » assure Robert Dossou.
« J’ai foi qu’une résistance très patiente du peuple béninois … »
Il dit ne pas pour autant perdre la foi en l’avenir et au peuple béninois, pour changer les choses. « J’ai foi qu’une résistance très patiente du peuple béninois ajoutée à l’intelligence des hommes qui nous gouvernent, va faire bouger un peu la rupture que nous avons aujourd’hui par rapport à l’Etat de droit » se console-t-il.
Rappelons que Robert Dossou a défendu très récemment Lionel Zinsou dans le dossier dépassement de frais de campagne. Il n’a pas eu gain de cause parce que le franco-béninois a été condamné à 4 ans d’inéligibilité et 5 millions de FCFA d’amende. Un jugement que le conseil de l’ancien Premier ministre béninois a dénoncé. Pour lui, les juges ont tout simplement voulu faire plaisir au pouvoir parce que le dossier était vide.
Laisser un commentaire