Syrie : l’armée de Bachar el-Assad fait fi des menaces d’Erdogan

Dans le cadre de l’accord de Sotchi 2018 entre Ankara et Moscou, la Turquie, s’était portée garant  d’une zone démilitarisée à Idlib, menaçant de Damas des pires représailles si jamais cette zone était forcée. Mais il y a quelques jours,  Les forces du régime syrien prenaient, la ville stratégique de Maaret al-Numan à environ 32 kilomètres au sud de la ville d’Idlib, dernier bastion des groupes d’opposition soutenus par la Turquie. Et trois postes d’observation turcs auraient été assiégés au cours des avancées du régime d’Assad, ce qui plaçait, du coup Erdogan dans une situation difficile. Aussi celui-ci avait tenu ce mercredi à poser un nouvel ultimatum.

Plus aucuns avertissements

En 2011, la ville de Maaret al-Numan était  l’une des premières villes de la province nord-ouest d’Idlib à s’élever contre le gouvernement de Damas. L’année suivante, elle était capturée par des rebelles luttant contre le gouvernement du président Bachar El-Assad. Donc la reprise de la ville il y a une semaine par les forces de Bachar El-Assad  était pour le régime syrien une avancée importante ; mais aussi un camouflet à la Turquie qui avait fait défaut dans sa promesse de soutien aux forces rebelles qui  s’y étaient postés.

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Une victoire qui avait engagé l’armée syrienne à faire de grands pas dans l’ouverture de l’autoroute M5 reliant Alep à Hama, Homs et Damas, quitte pour cela, à attaquer des postes avancés qu’Ankara y avait posé. Pourtant, le ministère turc de la Défense avait à ce propos était clair ; Ankara répondrait à toute menace contre les postes d’observation turcs « de la manière la plus ferme et sans aucune hésitation ». Mais Damas faisant fi de ces menaces avait poursuivi sa progression et ce lundi des échanges de feux avaient lieu entre les deux armées, faisant selon  les organismes de droit de l’homme présents sur site, quelques morts de part et d’autre. Une escalade qui avait surtout remis en doute, la réelle capacité de la Turquie à assurer la pérennité de la zone de démarcation tracée par ses soins.

Ce mercredi, le président turque lui-même annonçait que « Deux des 12 postes d’observation » turques se retrouvaient désormais « derrière » les lignes ennemis. Mais alors qu’il s’adressait à son parlement le président turc avait tenu à prévenir : « Si le régime(syrien) ne se retire pas,(…) avant la fin du mois de Février, (…)  la Turquie sera dans l’obligation de s’en charger ». Ajoutant en l’occurrence que dorénavant, la Turquie riposterait à toute nouvelle attaque et ce « sans avertissements ».

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