Algérie : Des ex-proches de Boutéflika condamnés lourdement

Plusieurs hommes forts du régime de l’ancien président Abdelaziz Boutéflika ont été condamnés, le mercredi 25 mars, par la cour d’Appel d’Alger . Sur le banc des accusés se trouvaient des anciens ministres, des hommes d’affaire et de diverses personnalités des structures d’Etat. La cour d’appel d’Alger a rendu un verdict inédit dans un dossier politico-financier. Les plus lourdes peines ont été retenues contre Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, deux ex-premiers ministres de Boutéflika, soupçonnés pour des malversations financières. Ahmed Ouyahia écope de 15 ans de prison ferme tandis que son collègue Abdelmalek Sellal purgera 12 ans fermes . Les autres personnalités ont pour la plupart bénéficié d’une décision moins corsée que celle prononcée par le juge en première instance.

La substance des faits reprochés

Tout avait commencé en 2019 quand le peuple algérien a décidé de finir avec le long règne de Boutéflika qui voulait briguer le cinquième mandat. Suite à cette décision, des soulèvements ont conduit à la démission du vétéran des chefs d’Etat africain.Après cette démission, plusieurs des proches de l’ancien président ont été cités dans des affaires de corruption, notamment le financement du campagne électorale de 2019, évalué à plus 830 millions euro. Le second scandale qui a valu le poste de plusieurs hommes forts d’alors, s’était produit dans le secteur automobile avec une perte des devises de l’Etat évaluée à plus de 975 millions d’Euro. Les juridictions de premier degré saisies avaient ainsi rendu leurs jugements contre lesquels les prévenus ont interjeté appel.

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La cour d’appel d’Alger rend des décisions….

Le mercredi 25 mars, le juge d’appel d’Alger a rendu une décision que certains membres du barreau, conseils des accusés qualifie déjà d’injustifiable ou de politique. « Ce verdict en appel reste une décision politique » a confié maître Mourad Khader aux journalistes de l’AFP. Celui qui a été le conseil de Abdelmalek Sellal estime très injuste la sentence de la cour qui condamne son client à 12 ans de prison ferme à côté de son collègue Ahmed Ouyahia 15 ans fermes.

Par ailleurs , la cour a retenu plusieurs personnalités poursuivies dans les liens des infractions avec parfois la réduction des peines prononcées en première instance. Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi, deux anciens ministres de l’Industrie ont été, eux aussi, condamnés à 5 ans de prison.L’ancien président du patronat algérien Ali Haddad écopera, quant à lui, 4 ans de prison.Toutefois son avocat estime que ce procès est injustifiable.Depuis le départ de Boutéflika en 2019, l’Algérie n’a pas encore retrouvé sa stabilité politique habituelle. Plusieurs mouvements demandent le départ des actuels dirigeants qu’ils qualifient de proches de l’anciens homme fort.

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