Cameroun : La disparition de 130 personnes en 2014 préoccupe Amnesty

Amnesty International, l’organisation de défense des Droits de l’Homme veut en savoir plus sur le sort qui a été réservé à une centaine de personnes portées disparues au Cameroun il y a quelques années. Ce lundi 9 mars, l’organisation a demandé au gouvernement d’ouvrir une enquête sur la disparition de 130 personnes dans le nord du pays.

Les événements de Madgémé et Doublé en 2014

A en croire Amnesty, on est sans nouvelles de ces personnes depuis bientôt six ans. Elles faisaient partie des 200 hommes et garçons qui avaient été mises aux arrêts à Magdémé et Doublé dans le Nord du Cameroun en 2014.

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« Le 27 décembre 2014, les forces de sécurité camerounaises ont arrêté arbitrairement plus de 200 hommes et garçons à Magdémé et Doublé, deux villages de la région de l’Extrême-Nord, lors d’un raid violent »,  a indiqué Amnesty International. Aussi, une campagne a-t-elle été lancée dans le pays. Elle est intitulée : « Où sont-ils ? Justice pour les victimes de violations des droits de l’homme dans les villages de Magdémé et Doublé ».

Demander des réponses au gouvernement

Selon Tity Agbahey, chargée de campagne pour l’Afrique centrale au bureau régional d’Amnesty International, l’objectif est de demander « des réponses au gouvernement camerounais parce que cinq ans c’est long pour les familles qui attendent des réponses. C’est long pour des proches qui n’ont pas reçu des nouvelles de leurs familles depuis cinq ans ».

Du côté des gouvernants camerounais, les chiffres évoqués ont été remis en cause. Ils reconnaissent l’arrestation de 70 personnes dont 25 sont décédées durant la nuit passée en garde à vue. L’organisation dénonce le flou qui avait prévalu autour de ce dossier. Amnesty International fait remarquer que l’identité des personnes décédées ou le lieu de leur inhumation avaient été gardés secrets.

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