La mort de l’étudiant Théophile Adjaho à l’Universités d’Abomey-Calavi (UAC) mardi dernier ne laisse pas indifférent les enseignants. Dans un communiqué, l’intersyndicale des enseignants des universités nationale du Bénin s’indigne et dénonce l’usage disproportionné de la force par la puissance publique. Un agent des forces de sécurité publique a tiré à balles réelles sur l’étudiant Théophile Adjaho mardi 24 mars 2020 à l’Universités d’Abomey-Calavi (UAC). Ceci parce que des étudiants sous l’égide de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB) demandaient la suspension des cours dans les amphis en respect de la note du recteur interdisant tout attroupement de plus de 50 personnes dans l’ancien de ce lieu de savoir.
Dans son communiqué, l’intersyndicale fait savoir qu’elle a assisté «avec peine et tristesse à la mort d’un Béninois ». Elle est «choquée et révoltée ». Et elle «regrette profondément cette perte qui affecte tout le Bénin, dit toute sa compassion à la famille éplorée et lui manifeste tout son soutien ». L’intersyndicale exige «des autorités à divers niveaux que le contexte de la survenue de la mort soit clarifié, dénonce toute violence d’où qu’elle vienne et l’usage disproportionné de la force par la puissance publique, que les responsabilités soient situées afin que le ou les auteurs en soient sanctionnés à la mesure de leur excès ».
Mise en place d’une commission d’enquête
De plus, elle attend la mise en place rapide et sans délai d’une commission d’enquête. Par ailleurs, les enseignants disent «plus jamais une tuerie de citoyen sans arme dans de pareille circonstance ». Pour rappel, l’étudiant Théophile Dieudonné Djaho «s’est engagé dans la lutte pour préserver sa vie et celle d’autres Béninois par ces temps difficiles de coronavirus COVID-19 qui éprouve le monde entier ». Une lutte légitime qui a malheureusement conduit à sa mort.
Laisser un commentaire