Directement impactée par l'ouverture des frontières turques, la Grèce tente de contenir l'afflux de migrants tentant d'entrer sur le sol européen. Toutefois, de violents affrontements ont éclaté à la suite de sérieux débordements, notamment entre les autorités grecques et les migrants qui ont essayé de forcer le passage.
Interrogé pour Euronews, le journaliste Ioannis Karagiorgas, affirme que les échauffourées ont débuté dès 8 heures du matin, du côté de Kastanies, après qu'un groupe de migrants ait commencé à jeter des pierres aux policiers grecques. Souhaitant réagir, ces derniers ont alors commencé à tirer aux gaz lacrymogènes, ce qui aura eu pour répercussions de repousser les migrants et de les empêcher de traverser la frontière.
De violents affrontements éclatent à la frontière
Selon les premières informations, des tirs à balles réelles ont ensuite été observés. Une personne serait décédée tandis que cinq autres auraient été directement blessées. Cependant, ces révélations ont été balayées d'un revers de la main par l'exécutif grec, qui a accusé la Turquie d'inventer de fausses histoires. Pour rappel, Erdogan a confirmé l'ouverture de ses frontières avec l'Europe afin de protester contre l'inaction de l'Occident et de l'OTAN sur le dossier syrien. L'idée étant surtout d'accentuer la pression sur Bruxelles afin que les puissances européennes se décident à réagir.
La Grèce tente de réagir
Face à l'afflux de migrants au niveau des quelques frontières communes entre la Grèce et la Turquie, Athènes a décidé de durcir le ton. Expulsions rapides, refus des demandes d'asile, gel du dépôt des dossiers, la Grèce tente de réagir rapidement, mais se retrouve face à une situation délicate. L'Union européenne a d'ailleurs promis une enveloppe de 700 millions d'euros à l'exécutif afin de l'aider à gérer efficacement cette nouvelle crise. En outre, 100 gardes-frontières européens vont être dépêchés sur place afin d'aider les 530 déjà en poste.