Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne rencontrera pas le premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis comme l’a souhaité le premier ministre bulgare. Ce dernier s’était proposé d’organiser un sommet trilatéral à Sofia qui rassemblerait en plus de lui, les deux dirigeants. Mais l’homme fort d’Ankara a décliné l’offre suite au meurtre de deux réfugiés à la frontière.
Cet acte commis par la police grecque n’a pas été du goût du président de la Turquie. A la faveur d’une conférence de presse qu’il a conjointement animée avec Boyko Borisov, le président turc a déploré l’option de la tuerie faite par la police grecque. Pour lui, le fait d’avoir blessé gravement un migrant et tué deux autres a « affecté négativement le processus ».
"Ils ne respectent pas le droit des migrations"
« Ils ne respectent pas le droit international des migrations. Peut-être disent-ils: « La Turquie s’occupe des réfugiés depuis neuf ans, peut-être qu’elle le fera également pour les 19 prochaines années. Je suis désolé, mais il n’y a pas un tel processus en ce moment », a notamment déclaré Erdogan. Il estime que les demandeurs d’asile et les migrants ont le droit et la liberté de choisir un autre lieu de résidence.
« Ces gens quittent notre pays de leur propre gré. Selon le droit international, il n’est pas possible de les retenir de force dans un pays », a notamment poursuivi le président turc. De son côté, le premier ministre bulgare, Boyko Borisov indique qu’il ne comprend pas pourquoi la Turquie ne dispose pas de ressources. Il a également saisi cette occasion pour appeler l’Union Européenne à respecter les accords. Il met notamment l’accent sur « l’énorme crise humanitaire à la porte de l’UE ».