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Mahmoud Dicko : l’imam qui fait trembler IBK

Le régime d’Ibrahim Boubacar Keita en place au Mali depuis 2013, était depuis quelques années décrié par une certaine classe politique qui l’accusait de favoritisme. Depuis, les récriminations avaient évoluées et l’opposition ne se gênait plus pour dire de l’administration en place qu’elle était corrompue et dévoyée. Le week-end dernier, cette opposition se trouvait une nouvelle première figure en la personne de l’Imam Mahmoud Dicko qui jusqu’en avril 2019 encore, était le président du Haut Conseil islamique malien.

Une convocation tout de suite annulée

Le Mali est en proie depuis quelques années à crise sécuritaire sans précédent avec l’apparition de factions terroristes djihadistes qui menaient à la fois la vie dure aux forces armées nationales et aux populations. Entre Ansar Dine, Katiba Macina et Boko Haram, l’administration du président Keita avait été mise à rudes épreuves et souvent en difficultés. Autant de situations qui avaient soulevé une vague de mécontentement voire de ras-le-bol au sein de la population. Et ce samedi, le discours de l’imam Dicko aurait eu mérite, rapportaient les médias locaux,  d’avoir su cristalliser le ressentiment d’une bonne frange de la population.

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Au cours de son allocution au cours du meeting, Mahmoud Dicko, aurait lancé un appel aux leaders djihadistes terroristes, leur demandant « Au nom du prophète d’arrêter » leurs exactions vis-à-vis des maliens. « Trop de sang a été versé. Trop de morts, trop de déplacés. Le Mali a assez souffert comme ça » avait déclaré Dicko en substance. Quant au régime en place, l’Imam avait donné à IBK donné jusqu’au 06 Mars prochain pour trouver une solution rapide et radicale à sa gestion gangrénée par la « corruption », et le « mensonge ». Parce que sinon, le 06 Mars, l’Imam appelait à une marche « pacifique » de protestations pour enfin signifier IBK qu’il n’était plus le président du « Peuple » et qu’il était temps pour lui de partir.

Une diatribe qu’aurait fort peu goutée l’administration en place, et Dicko recevait dès lundi, du procureur de la République, une convocation en son cabinet pour ce Mardi. Mais, les partisans de l’Imam, tenus au fait de la convocation seraient, « par milliers » spontanément descendus dans la rue afin d’empêcher à leur leader de se rendre à la convocation. Une convocation qui en désespoir de cause avait  été annulée.

Le cabinet du procureur ayant auprès de l’iman envoyé un émissaire pour lui faire savoir que l’audition serait reportée. Une volte-face de l’administration du président Keita qui donnait un poids certain à la figure politique de l’Imam Dicko. A la suite de l’annulation de la convocation, l’Imam dans une interview accordée aux journalistes, avait tenu à préciser ; « Le message que nous avions donné le samedi dernier est très clair. Certains ont voulu créer la confusion (…) Nous n’allons pas détruire ce pays ».

Cela fait quelques semaines maintenant que les forces de défense et de sécurité du Mali ont repris la ville stratégique de Kidal. La bataille dans la région de Kidal fut intense. Les militaires maliens et les membres du Cadre stratégique permanent (CSP) se sont livrés une bataille âpre pendant de… Lire la suite

Une réponse

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    « Tant va la cruche à l’eau, qu’à la fin elle se casse » : à force de persister dans les mêmes erreurs, , on finit par en être la victime.
    Les dirigeants africains qui au lieu de se faire péter les méninges à trouver des solutions pour leur pays, consacrent l’essentiel de leur temps à assurer leur pouvoir, leur enrichissement personnel ainsi que celui de leur famille, finissent toujours par tomber de l’armoire.
    \\\\ ///
    (@_@)

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