Maroc : Après un tweet, un journaliste dans la tourmente

Le journaliste marocain indépendant Omar Radi a été condamné par la justice pour un tweet, dans lequel il avait fustigé la condamnation de certains membres du mouvement de contestation « Hirak », en avril 2019. Ceux-ci avaient écopé de peines allant jusqu’à 20 années de prison. Le journaliste a été condamné ce mardi 17 mars 2020 par le tribunal de première instance d’Ain Sebaa, à une peine de 4 mois de prison avec sursis et une amende de 500 dirhams soit 470 euros.

« Ce procès n’a pas lieu d’être »

L’information a été donnée par Omar Radi lui-même, puisque les tribunaux étaient restés fermés hier lundi par mesure de précaution, afin d’empêcher la propagation du coronavirus (covid-19). «Je m’attendais à ce que les poursuites soient annulées. Ce procès n’a pas lieu d’être, c’est une atteinte à ma liberté d’expression» a-t-il laissé voir sur Facebook, tout en indiquant qu’il compte faire appel. La nouvelle de sa condamnation a entraîné une vague de soutien de la part de nombreux internautes marocains.

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Une façon d’user de la liberté d’expression

Notons qu’après avoir lâché son tweet, Omar Radi avait été placé en détention pour avoir commis un « outrage à magistrat », à la fin du mois de décembre 2019. Quelques jours plus tard, il avait été relâché par les forces de l’ordre, suite à une vague d’indignation sur la toile. Au cours de la dernière audience de son procès, ses avocats avaient fait savoir que le terme « bourreau » utilisé dans ledit tweet, n’était pas une injure, mais une façon d’user de la liberté d’expression. Aussi, avaient-ils invoqué la liberté d’expression que confère la constitution.

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