Nouvelle tempête en vue chez LREM ? En effet, selon les informations de Marianne, Romain Grau, député de la première circonscription des Pyrénées-Orientales, serait accusé d’achat de votes. L’élu de la majorité se présente à Perpignan, contre Jean-Marc Pujol, maire sortant. Toutefois, il semblerait que ses techniques de campagne soient un peu particulières.
Pire encore, Romain Grau flirterait avec les limites imposées par la loi française. Ainsi, le député aurait eu en tête l’idée de séduire la communauté gitane de la ville et, afin de s’assurer les votes de cette dernière, aurait accepté d’inviter et de payer au moins deux repas à de nombreux membres de la communauté locale. Le premier des deux aurait eu lieu le 17 février dernier, du côté du Royal Wok, avec une centaine de personnes. La facture de la soirée elle, s’élèverait à 1.835,10 euros.
Romain Grau, un élu dans la tourmente
Le second repas lui, aurait eu lieu du côté du restaurant Al Per’pinya, le 23 février, soit une semaine plus tard. Des tracts auraient été distribués en ce sens dans le quartier Saint-Jacques, à majorité gitane. Ce soir-là, 110 personnes environ auraient répondu à l’appel, pour une soirée finalement facturée entre 2.700 et 3.300 euros. Pour beaucoup, il s’agirait ici d’une tentative d’achat de voix. Reste que le principal concerné ne cesse de démentir les accusations dont il fait l’objet, se défendant d’avoir agi contre les règles.
Selon ses dires, aucun tract n’a été créé par l’équipe de Romain Grau et dans le cas où tous auraient été derrière cette affaire, les dépenses enregistrées se seraient retrouvées dans les comptes de campagne. En ce qui concerne le 17 février cette fois-ci, l’élu affirme avoir croisé des amis à lui qui l’ont finalement invité à se joindre à eux. Une explication confirmée par la directrice de campagne de Romain Grau, qui explique ne pas être au courant de qui sont les vrais organisateurs de ces deux repas. Des propos démentis par une personne présente le 23 février dernier, qui a affirmé n’avoir rien eu à dépenser, l’équipe de l’élu ayant tout pris en charge.
Nouvelle casserole pour la majorité ?
L’article L106 du Code civil pourrait toutefois jouer des tours au candidat LREM. En effet, ce dernier pourrait être inquiété pour avoir tenté, via don, argent ou nature, d’influencer le vote d’une ou plusieurs personnes. Dans le cas où un procès venait à avoir lieu, Grau risquerait jusqu’à 2 ans de prison et une amende de 15.000 euros. À ce stade, il n’apparaît toutefois pas clair si une enquête a été ouverte ou non.
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