Ouverture des frontières turques : Erdogan tacle les européens

Le président turc, Tayip Recep Erdogan, il y a quelques jours, dans la mise en exécution d’une menace longtemps réitérée, ouvrait ses frontières avec le bloc européen aux milliers de réfugiés massés dans des camps sur son territoire. En un week-end, quelques 13 000 migrants, dont des Afghans, des Syriens et des Irakiens, se ruaient en masse sur la frontière avec la Grèce. Ce lundi encore le président turc aurait annoncé que la Turquie n’empêcherait « plus » les réfugiés de partir vers l’Union européenne.

Erdogan « punit » l’Europe

Ce lundi, dans un discours télévisé, le président turc déclarait : « Après avoir ouvert les portes, il y a eu plusieurs appels me disant de fermer les portes. Je leur ai dit que c’est fait, que c’est fini. Les portes sont maintenant ouvertes. Et maintenant, vous (l’Europe) devrez prendre votre part du fardeau ». La Turquie depuis le début de la guerre en Syrie, la campagne contre l’Etat Islamique et maintenant la lutte de Damas pour reconquérir ses terres de l’Ouest, avait dû accueillir en son sol plus de 3 millions de réfugiés et le nombre ne cesserait d’augmenter. Dès 2016, le président Erdogan avait déjà dit ses difficultés à gérer à lui tout seul ce nombre important de déplacés, urgeant la communauté Internationale et notamment l’Union Européenne à prendre ses responsabilités. Un traité avait d’ailleurs été signé en ce sens en 2016 entre l’Union Européenne et Damas.

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Le souhait de la Turquie, était qu’une aide « plus » conséquente lui soit allouée pour lui permettre la gestion de ces réfugiés et depuis l’offensive syrienne à Idlib, que l’Union européenne œuvre ardemment au retour du statut quo institué par le traité de Sotchi en 2018. Mais déclarait Erdogan samedi dernier, l’Europe « n’a pas respecté ses promesses » alors, « nous avons ouverts les portes ». Et ce lundi au cours de son allocution télévisé le président turc laissait clairement entendre qu’il n’aurait nullement l’intention, du moins dans l’immédiat, de les fermer « ces portes ».

D’ailleurs selon L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex ; il serait difficile de stopper tout de suite le flux massif de réfugiés vers la Grèce. Car encouragés par les « bonnes » dispositions turques, de nombreux réfugiés auraient déjà entrepris le voyage. Et si selon les autorités grecques, ce seraient en seulement un week-end, près de 10 000 réfugiés qui auraient tenté d’entrer clandestinement dans le pays; il fallait assurément s’attendre à un plus grand nombre dans les jours à venir. Selon Frontex, le mieux à faire était encore de chercher «  comment soutenir au mieux la Grèce dans les plus brefs délais ».

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